LE PRÉSIDENT PAUL KAGAME, UN VRAI-FAUX PANAFRICANISTE.
Cette déclaration a été diffusée pour la première fois en octobre 2019. Nous la rediffusons à la demande du Groupe d'Initiative France-Rwanda.
Déclaration du Groupe d'Initiative France-Rwanda (https://twitter.com/GifrGroupe)
Une certaine jeunesse africaine francophone, abusée par les médias occidentaux au service de Kigali, a tendance à considérer le président rwandais Paul Kagame comme un panafricaniste engagé. Son hostilité à l’égard de la France, ses déclarations fracassantes et les ruptures successives des relations diplomatiques entre le Rwanda et la France, ont donné de l’homme fort de Kigali la fausse image d’un panafricaniste progressiste soucieux de défendre les intérêts du continent noir. La réalité est pourtant toute autre.
Le soi-disant panafricanisme de Paul Kagame n'est qu'une supercherie.
Paul Kagame est un chef d’État au service des intérêts des puissances occidentales qui l’ont aidé à prendre le pouvoir au Rwanda. Quelques exemples parmi d’autres suffisent à démontrer que le soi-disant panafricanisme de Paul Kagame n’est qu’une supercherie.
Un panafricaniste, pensons-nous, ne massacre pas ses compatriotes, ce que fait Paul Kagame sans scrupule.
En effet, depuis la guerre d’octobre 1990 déclenchée à partir de l’Ouganda contre le Rwanda jusqu’à la prise du pouvoir par le Front Patriotique Rwandais (FPR), les troupes de Paul Kagame ont systématiquement massacré les populations civiles qui se trouvaient sur leur passage, provoquant des hordes de réfugiés à n’en plus finir. Ces réfugiés ont été pourchassés sur le territoire rwandais et en République Démocratique du Congo, ex-Zaïre. (Rapport Mapping de l'ONU sur les crimes en RDC entre 1993 et 2003).
Un panafricaniste ne devrait pas travailler en permanence à la déstabilisation des pays frères africains, ce que fait Paul Kagame sans vergogne.
De 1996 à 1997, sous la bannière de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) de Laurent Désiré Kabila, l’armée de Paul Kagame a envahi le Zaïre/RDC massacrant indistinctement les réfugiés rwandais et les populations congolaises.
De 1998 à 2002, le Rwanda de Paul Kagame a envahi la RDC pour la deuxième fois, causant la mort de millions de citoyens congolais.
Le chiffre de plus de six millions de victimes a été avancé.
Grâce au pillage massif des ressources naturelles de ce pays frère, le Rwanda est devenu le premier exportateur d’or, de diamant et de colt111an, avec la complicité de multinationales occidentales chargées de commercialiser le produit de ces pillages.
De 2004 à 2009, le régime de Paul Kagame a créé, entraîné, armé, encadré et dirigé une rébellion dite M23 qui a mis à feu et à sang la RDC. Dénoncé par la communauté internationale, Paul Kagame a modéré ses activités subversives de déstabilisation de la RDC mais a exigé et obtenu que les éléments de cette armée rebelle intègrent l’armée congolaise.
C’est par ce subterfuge qu’il continue de contrôler l’Est de la RDC, de piller les ressources de la région, de protéger et d’assurer la logistique des autres pilleurs envoyés par les pays qui l’ont aidé à prendre le pouvoir.
Le 27 août 2013, Paul Kagame a publiquement menacé de mort son homologue tanzanien, SEM le président Jakaya Kikwete qui lui suggérait de négocier avec les rebelles rwandais basés à l’Est de la RDC.
En mai 2015, le président Kagame a téléguidé et encouragé une tentative de coup d’état contre son homologue burundais, le président Pierre Nkurunziza.
Et que dire de la fermeture récente, sur décision personnelle et unilatérale de Paul Kagame, des frontières entre le Rwanda et l’Uganda, deux pays censés partager le même destin au sein de la Communauté Économique des Pays d’Afrique de l’Est ? Est-ce bien cela le panafricanisme ?
Un panafricaniste, pensons-nous, ne doit pas faire cavalier seul et balayer d’un revers de la main les résolutions prises par l’Union Africaine (UA) ou/et par ses institutions.
Paul Kagame préfère, quant à lui, satisfaire ses « maîtres » occidentaux que d’écouter ses pairs africains. Deux cas peuvent corroborer cette affirmation :
- Le 20 mars 2003, les États-Unis de Georges W. Bush ont envahi l’Irak et ce sans l’aval des Nations Unies (ONU). L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), à l’exception de Paul Kagame, s’est opposée unanimement à cette intervention.
- En 2011, alors que toute l’Union Africaine proposait une solution négociée en Libye, seul le Rwanda de Paul Kagame a soutenu l’intervention occidentale qui a provoqué la chute et l’assassinat de Mouammar Kadhafi suivi d’un chaos indescriptible dans ce pays qui perdure encore aujourd’hui.
- En 2015, juste avant la date où la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP) devait siéger pour entendre une plainte contre le Rwanda, le régime de Paul Kagame a annoncé son retrait de la déclaration autorisant les citoyens rwandais à déposer plainte directement devant cette Cour, avant de changer d’avis sous la pression des organisations internationales des droits humains. Dans les faits, le gouvernement rwandais n’a jamais accepté d’appliquer les décisions de la CADHP.
Cette attitude démontre le mépris et le manque de considération du président Paul Kagame et son régime à l’égard des institutions mises en place par l’Union Africaine dont le Rwanda est membre fondateur.
- Plus récemment, le 17 septembre 2019, Paul Kagame s’est fendu d’une déclaration fracassante demandant l’exclusion de l’Afrique du Sud de l’Union Africaine, après que ce pays ait lancé des mandats d’arrêt internationaux contre deux agents de Kagame accusés d’avoir assassiné à Johannesbourg l’ancien chef des services secrets rwandais, le colonel Patrick Karegeya. Ceci expliquerait-il cela ?
En considération de tout ce qui précède, le Groupe d’Initiative France-Rwanda est d’avis qu’un chef d’État africain qui massacre ses concitoyens, qui envahit les pays voisins et tue leurs populations, pille leurs richesses, un chef d’état qui déstabilise l’ensemble des pays des grands lacs et foule aux pieds les décisions et résolutions des institutions africaines (UA) ne peut pas être considéré comme un panafricaniste.
L’accueil de milliers de migrants africains par le gouvernement de Paul Kagame afin de stopper leur migration vers la zone européenne n’y change rien. Le deal financier tenu secret entre le régime de Kigali et le HCR/Union Européenne est loin d’être un acte panafricaniste et humanitaire. La succession des événements montre qu’il a plutôt pour principal objectif d’aider l’Union Européenne à mettre fin à l’immigration africaine.
Les Africains en général, et la jeunesse africaine en particulier, doivent donc savoir que malgré les apparences, le président Paul Kagame n’est pas au service des Africains mais des puissances occidentales qui l’ont hissé au pouvoir et l’ont aidé à échapper à la justice internationale pour les nombreux crimes de son régime responsable de la mort de millions d’Africains, au Rwanda, au Burundi, en République Démocratique du Congo, et dans une moindre mesure en Ouganda.
En conclusion, l’on peut affirmer sans risque de se tromper que le président Paul Kagame est la voix et le bras armé de ses maîtres occidentaux en Afrique.
Le Groupe d'Initiative France-Rwanda (GIFR).
Email : groupe.gifr@gmail.com
Compte Twitter : https://twitter.com/GifrGroupe
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