Un Rwandais et trois Tanzaniens jugés coupables de l’assassinat manqué de l’ex-chef d’état-major rwandais
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Un Rwandais et trois Tanzaniens ont été jugés coupables ce vendredi d’avoir tenté d’assassiner en 2010 en Afrique du Sud l’ex-chef d’état-major du président rwandais Paul Kagame, un attentat politique commandité au Rwanda, selon la justice sud-africaine. Ils connaîtront leur peine le 10 septembre lors d’une audience distincte, comme le veut la procédure pénale sud-africaine.
Brouillé avec le président rwandais Paul Kagame au point de choisir l’exil, l’ancien général avait échappé de peu à la mort le 10 juin 2010 à Johannesburg, blessé de plusieurs balles dans l’estomac devant chez lui pendant la Coupe du monde de football organisée en Afrique du Sud. Il avait quitté son pays quatre mois plus tôt, fuyant par des routes détournées dans des conditions rocambolesques.
Complot d'assassinat du général rwandais Kayumba Nyamwasa : Quatre coupable en Afrique du Sud
Général Nyamwasa au tribunal pour entendre le verdict
Quatre hommes ont été reconnus coupables de tentative d'assassinat contre l'ancien chef des armées du Rwanda, gleénéral Faustin Kayumba Nyamwasa, en Afrique du Sud, en juin 2010. Deux autres suspects, y compris le meneur présumé et l'ancien chauffeur du général, ont été acquittés. Le Général Nyamwasa été victime de tirs et avait été blessé devant sa maison à Johannesburg. Il s'est exilé en Afrique du Sud plusieurs mois plus tôt après des brouilles avec son ancien allié, le Président Rwandais Paul Kagame.
Le Rwanda a nié toute participation à ces coups de feu. La sentence sera rendue le 10 septembre. Nomsa Maseko de la BBC dit général Nyamwasa, sa femme et leur fille étaient dans le tribunal pour entendre le verdict, à Kagiso près de Krugersdorp, à 25km au nord-ouest (de 15 miles) de Johannesburg. "Le magistrat a correctement observé que la conspiration pour me tuer a été politiquement motivée," a-t-il dit ensuite. Payé en espèces L'homme d'affaires rwandais, Pascal Kanyandekwe, qui était le cerveau de l'assassinat, a été dégagé de l’accusation de tentative de soudoyer la police sud-africaine lorsqu’ils ont essayé de l'arrêter près de l'aéroport d'Oliver Tambo de Johannesburg en juillet 2010.
Six hommes ont accusé de participation(d'engagement) dans la tentative d'assassinat a plaidé non coupable
Les effets trouvés dans sa possession ont prouvé qu’il était au courant du complot d’assassinat, mais les preuve se sont avérées insuffisantes pour le reconnaître coupable, a dit le Magistrat Stanley Mkhari. Le Général Nyamwasa et sa femme étaient revenus d'une tournée d'achats le 19 juin 2010 quand les assassins potentiels se sont approchés de leur voiture. Le magistrat a dit que les procureurs n’avaient pas été en mesure de prouver au-delà du doute raisonnable que leur chauffeur Rwandais Richard Bachisa a été impliqué dans le complot. Le juge a dit que qu’il était clair que les quatre autres accusés s’étaient rencontré à de multiples occasions pour discuter des plans de tuer général Nyamwasa et qu'ils ont été payés en espèces. Le magistrat Mkhari a dit que le complot a été politiquement motivé et émané "d'un certain groupe de personnes du Rwanda". Il a dit qu'il a été satisfait que Hemedi Dendengo Sefu, un citoyen Tanzanien, était le bandit armé et qu'Amani Uriwane, un Rwandais, Hassann Mohammedi Nduli et Sady Abdou - deux Tanzaniens - étaient ses complices. « Chanceux d'être vivant »
Le Général Nyamwasa a aidé M. Kagame à arriver au pouvoir et a été nommé le chef d’état major de l’armée en 1998. Tous les deux étaient membres du Front Patriotique Rwandais (FPR) le mouvement rebelle qui a mis fin au génocide de 1994 suite au massacre d’’environ 800,000 Tutsis et de Hutus modérés. M. Kagame est devenu président de la République en 2000.
Le général rwandais Faustin Kayumba Nyamwasa en Afrique du Sud, le 21 juin 2012.Reuters/Siphiwe Sibeko
En Afrique du Sud, la résidence du général Kayumba Nyamwasa a été attaquée mardi matin par des hommes armés. L'ancien chef d'état-major du Rwanda, aujourd'hui réfugié en Afrique du Sud, et sa famille sont sains et saufs. Il y a deux mois, l'un des proches de Kayumba Nyamwasa, l'ancien chef des renseignements extérieurs du Rwanda, Patrick Karegeya, avait été retrouvé assassiné dans un hôtel de Johannesburg. Kayumba Nyamwasa avait, lui, déjà été victime d'une tentative d'assassinat en juin 2010.
"Ce qui s'est passé c'est que la maison du général a été attaquée. Le général n'était pas là. Lui et sa famille sont en sécurité. Mais on n'a pas beaucoup plus d'information pour le moment. C'est difficile de spéculer. On ne sait pas s'il y a eu des arrestations ou non. Parce que ça s'est passé il y a quelques heures à peine. Quand on aura plus d'informations, on vous les communiquera. Mais il a déjà été visé plusieurs par le passé. Et vous savez probablement que son collègue, le défunt Patrick Karegeya, a été assassiné en Afrique du Sud. Mais c'est vrai que c'est une situation qui se répète. Les membres de l'opposition sont attaqués, visés."
Jean-Paul Turayishimiyeporte-parole du RNC05/03/2014 - par Sonia RolleyÉcouter
Le général Kayumba Nyamwasa n'était pas joignable le mardi 4 mars au soir. La police sud-africaine enquête sur cette attaque. Le général Kayumba Nyamwasa est depuis 2010 sous protection des services de sécurité sud-africains qui ont été obligés de résister face aux assaillants, comme l'explique le porte-parole de l'unité d'élite de la police sud-africaine, les Hawks :
Nous avons été obligés de résister face à cette attaque contre la résidence du général Nyamwasa dont on ne comprend pas très bien la nature. On ne sait pas encore combien il y avait d'assaillants, mais personne n'a été blessé. Je peux vous confirmer que Kayumba Nyamwasa est en sécurité, il est sous la protection étroite de la police. Sa vie n'est pas en danger au moment où je vous parle. L'enquête est en cours, personne n'a été arrêté. On essaie de reconstituer les faits à l'heure actuelle. Nous sommes toujours en train de passer la scène de crime au peigne fin.
Paul Ramalokoporte-parole de l'unité d'élite de la police sud-africaine, les Hawks
porte-parole de l'unité d'élite de la police sud-africaine, les Hawks