DIRECT. Affaire des écoutes : "acharnement", "jugement partial"... les soutiens de Sarkozy au front après sa condamnation.
Nicolas Sarkozy est devenu le second ancien président de la Ve République à être sanctionné par la justice après son ancien mentor Jacques Chirac.
Par LePoint.fr (avec AFP)
- Publié le 01/03/2021 à 14:04
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Dns l'affaire des « écoutes », l'ancien président Nicolas Sarkozy a été déclaré coupable de corruption et de trafic d'influence par le tribunal correctionnel de Paris, qui rendait son jugement ce lundi 1er mars. Il est condamné à trois ans de prison, dont un an ferme. Nicolas Sarkozy devient ainsi le deuxième ancien président condamné sous la Ve République, après Jacques Chirac en 2011 dans l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris. C'est aussi le premier ancien président de la Ve République à être condamné pour corruption. Nicolas Sarkozy, qui a toujours affirmé n'avoir jamais commis « le moindre acte de corruption », a écouté le prononcé de sa peine debout face au tribunal, semblant impassible. L'ancien président et ses avocats n'ont fait aucune déclaration à la sortie de la salle.
Nicolas Sarkozy, qui a été « garant de l'indépendance de la justice, s'est servi de son statut d'ancien président pour gratifier un magistrat ayant servi son intérêt personnel », a déclaré la présidente de la 32e chambre correctionnelle de Paris, Christine Mée, estimant que le « pacte de corruption » était bien constitué. Les juges ont également condamné à la même peine l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert et l'avocat historique de l'ex-président, Thierry Herzog, avec 5 ans d'interdiction professionnelle pour ce dernier. Ils ont également été reconnus coupables de violation du secret professionnel. Thierry Herzog a fait appel, ont annoncé ses avocats à l'Agence France-Presse. « L'appel est suspensif sur toutes ces dispositions. Nous sommes plus déterminés que jamais à obtenir la relaxe de Me Herzog, qui est présumé innocent », ont déclaré Hervé Temime et Paul-Albert Iweins.
Le tribunal est resté en deçà des réquisitions du Parquet national financier (PNF) qui avait demandé les mêmes peines de quatre ans d'emprisonnement, dont deux ferme à l'encontre des trois prévenus. Le patron de ce parquet financier, Jean-François Bohnert, était présent en personne pour le jugement. Cette première condamnation pour Nicolas Sarkozy intervient alors qu'il doit faire face à nouveau à des juges, dès le 17 mars, au procès de l'affaire « Bygmalion »