France-Rwanda : non-lieu dans le procès sur l'attentat contre l'avion du président Juvénal Habyarimana. Commentaire de César
Commentaire envoyé par César, lecteur de TFR
Kigali.
Les juges Jean-Marc Herbaut et Nathalie Poux, par leur décision du 21 décembre 2018, confirment la demande du procureur de Paris: demande d'un non-lieu au bénéfice des assassins des citoyens français.
La décision de ces deux juges français en charge du dossier de l'attentat mortel contre l'avion du Président Habyarimana confirme la collaboration étroite entre la justice française, c'est-à-dire la France, et les assassins notoires de 6 citoyens français. En effet, nonobstant les témoignages et les faits incontestables à tous les égards et accablants, selon les juges français Jean-Marc Herbaut et Nathalie Poux, les trois français, membres d'équipage de l'avion du Président Rwandais se sont suicidés emportant conséquemment tous les passagers de l'avion dont les deux présidents rwandais et burundais le 6 avril 1994.
De même, les deux gendarmes français en mission de coopération au Rwanda, René Maïer et Alain Didot et son épouse, Gilda Didot, née Lana se sont suicidés le 8 avril 1994. Il convient de préciser que ces trois derniers ne sont même pas évoqués dans le réquisitoire définitif pour un non-lieu du procureur de Paris. Les membres des familles des victimes vont sûrement se pourvoir en cassation. Le monde entier verra alors si les juges français sont indépendants et impartiaux comme il est crié sur tous les toits. La question que tous ceux qui ont suivi cette Affaire peuvent raisonnablement se poser est la suivante: pourquoi les mises en scènes dites enquêtes qui ont sûrement couté plusieurs millions d'euros aux contribuables français alors que ces juges avaient été instruits pour aller dans le sens demandé par Kagame ? Les assassins des citoyens français sont notoirement connus, les faits et les preuves testimoniales incontestables existent. Kagame n'a jamais nié son forfait.
Dans son livre, « J'ai serré la main du diable », le Général Roméo Dallaire, alors commandant de la MINUAR et conseiller occulte de Kagame, est claire sur l'auteur de l'attentat du 6 avril 1994 contre l'avion du Président Habyarimana. Ces deux juges français ont refusé d'entendre les témoins crédibles nonobstant leurs demandes itératives. Le juge Trévidic a organisé une mise en scène dite expertise balistique à La Ferté-Saint-Aubin au Centre de la France. Il est venu faire le tourisme ici au Rwanda. Il a été guidé comme un mouton par les membres de la police politique du régime et les agents du service de renseignement rwandais. Après avoir fait le tour sur les sites préalablement choisis par Kagame, il a concocté un document appelé rapport Trévidic dans lequel il a conclu que si l'expertise balistique avait été réalisée sur le lieu du crime au Rwanda, les résultats seraient les mêmes que ceux obtenus au cours de cette mise en scène à La Ferté-Saint-Aubin. Par leur décision, les juges Jean-Marc Herbaut et Nathalie Poux confirment les dires dépourvus de bon sens élémentaire du juge Trévidic. Tous ceux qui ont lu le réquisitoire définitif pour un non-lieu du procureur de Paris au bénéfice des assassins des citoyens français ont pu constater qu'il n'a juridiquement ni tête ni queue d'une part et qu'il est truffé d'évocations et affirmations contradictoires, absconses, parcellaires et approximatives et des galimatias amphigouriques en tout genre d’autre part. Illustrations: nulle part dans ce réquisitoire est mentionné les noms de deux gendarmes français et l'épouse de l'un d'eux qui ont été découpés en morceaux le 8 avril 1994 par les soldats du FPR sur ordre de Kagame. Nulle part dans ce réquisitoire du procureur français est mentionné la falsification des actes de décès de ces victimes par un médecin belge sur demande des autorités françaises.
Au vu de cette décision (qui n'est pas définitive car le pourvoi est légalement possible), la France n'entend nullement mouiller les Etats alliés directement et notoirement impliqués dans l'assassinat de deux chefs d'Etat africains. Les intérêts des alliés passent avant ceux des citoyens français. C'est la leçon que l'on peut tirer de cette décision, impensable dans un Etat dit droit qu'est la France. Face au déni de justice flagrant à l'endroit des citoyens français, quelle leçon de morale Macron se permettra-t-il de donner aux dictateurs sanguinaires africains? En France, y a-t-il une justice pour tous les Français et les juges sont-ils au service de la justice pour tous les Français? Les juges sont-ils indépendants comme il est crié sur les toits par le Président français? La réponse à toutes ces questions est subordonnée à la décision de la Cour de Cassation ou la Cour Suprême dont les juges sont les gardiens en chef du respect de la loi et de la justice pour tous les français. Au vu des déclarations de dirigeants français qui sont venus ici se courber devant Kagame, cette décision des juges français n'étonne guère les Rwandais. Le contraire aurait été au demeurant surprenant. Il convient de préciser que ce sont les mêmes juges qui ont décidé qu'un handicapé à vie, accusé de panification et d’exécution du génocide dit des Batutsi, incapable de s'asseoir dans sa chaise roulante et de se lever sans aide est monté sur les escaliers de la radio RTLM pour aller planifier le génocide des Batutsi avec un journaliste au deuxième étage. Ces mêmes juges n'ont jamais interrogé le supérieur hiérarchique de l’accusé à savoir Iyamuremye Augustin sur la planification de ce génocide par un handicapé à vie, agissant sous ses ordres et sa direction. Le handicapé est Pascal Simbikingwa qui croupit dans une prise française pour planification et exécution du génocide dit des Batutsi rwandais alors que son supérieur hiérarchique à l'époque des faits est un oligarque du régime Kagame et a été récompensé par celui-ci pour actions en faveur du FPR. Grosso modo, selon les juges français, un handicapé à vie cloué dans la chaise roulante depuis 1986, accomplissant ses missions purement administratives sous l’autorité directe du Directeur Général du Service de renseignement rwandais a planifié et exécuté le génocide sans que son patron ne soit au courant. Même un idiot mongolien ne peut accorder une moindre crédibilité au décision négative rendue par les juges français contre ce handicapé. L’Affaire Simbikangwa a montré que contrairement à ce qui est crié sur les toits et écrit dans les manuels de droit et codes des lois en France, les juges ne sont pas indépendants et impartiaux. Il convient de préciser que Simbikangwa a été jugé et condamné en application des lois françaises à savoir les articles 211-1 et suivants du code pénal français. Les juges français ont trouvé les preuves de planification du génocide là où le Rwanda et le TPIR ne les ont pas trouvées avec l’aide des grands services de renseignement du monde entier. La décision des juges d’instruction français est une seconde récompense de Macron au bénéfice de Kagame, après lui avoir donné les clefs de l’OIF. La troisième récompense sera la visite de Macron à notre commandant suprême. Celui-ci adore que les dirigeants français viennent se prosterner devant lui. La qualité et la durée des relations entre Macron et Kagame dépendra de la décision de la Cour de cassation qui sera impérativement saisi par les membres des familles des victimes dont la Veuve Habyarimana, à condition qu’elle ne soit pas menacée de chantage et d’expulsion par les autorités françaises au cas où elle déciderait de se pourvoir en cassation comme elles l’ont fait envers les membres de la famille de Gilda Didot, née Lana (les déclarations édifiantes de son frère, Gaétan Lana, dans libération la toile).