Signez la pétition: Demandons au HCR et aux pays d'accueil de mettre fin au renvoi forcé des réfugiés rwandais dans leur pays
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a pris la décision d'invoquer la clause de cessation pour les réfugiés rwandais, supprimant ainsi la protection des réfugiés par l'ONU au 31 décembre 2017. Il y a des centaines de milliers de réfugiés rwandais dans le monde.
Les réfugiés les plus vulnérables (les femmes et les enfants) se trouvent dans les pays africains proches du Rwanda. Par exemple, la République démocratique du Congo accueille environ 250 000 réfugiés rwandais tandis des dizaines de milliers d’autres se trouvent en Ouganda, en Tanzanie, au Kenya, en Zambie, en République du Congo (Brazzaville), au Zimbabwe, au Cameroun, au Kenya, au Malawi ou en Afrique du Sud.
Alors qu'il prétend que les conditions justifiant l’exil de ceux des réfugiés ayant fui le Rwanda entre 1959 et 1998 ont cessé et que partant les réfugiés n'ont plus de raison de rester en exil, le HCR néglige intentionnellement de considérer un certain nombre d'éléments importants:
1. Les atrocités généralisées commises par les troupes du gouvernement rwandais contre les réfugiés qui ont pour la plupart fui le Rwanda en 1994. Cette situation a fait l’objet d’un rapport par l'ONU elle-même.
2. Stigmatisation et intimidation des réfugiés qui ont refusé de rentrer au Rwanda en les accusant d'être membres des FDLR, un groupe rebelle basé au Congo. C'est pour s'assurer que le gouvernement puisse persécuter et poursuivre les réfugiés à leur retour au pays.
3. La question de la torture au Rwanda: le 20 octobre 2017; le Sous-Comité des Nations Unies pour la prévention de la torture (SPT) a suspendu sa visite au Rwanda en raison des obstacles et du manque de coopération du gouvernement. Cette suspension s'est produite 10 jours après que Human Rights Watch (HRW) a rapporté que le gouvernement rwandais avait utilisé des techniques telles que les passages à tabac, les asphyxies, les chocs électriques, les simulacres d'exactions pour extorquer des aveux. au groupe rebelle FDLR mentionné ci-dessus.
4. Disparitions des Rwandais: beaucoup de ceux qui retournent au Rwanda ont été emportés par les forces de sécurité rwandaises; tandis que d'autres ont été détenus au secret pendant de longues périodes.
5. Assassinats et enlèvements de réfugiés: le gouvernement rwandais n’a jamais cessé de harceler les réfugiés dans les pays voisins, de procéder à des assassinats ou des enlèvements des réfugiés dans leurs pays d’asile. Les cas les plus connus et les mieux documentés sont ceux de Seth Sendashonga, Théoneste Lizinde, Joël Mutabazi, Emile Gafirita et Patrick Karegeya. De nombreux assassinats et des enlèvements ont eu lieu en RDC, en Ouganda, en Tanzanie, au Kenya, en Zambie, au Mozambique, au Cameroun et en Afrique du Sud pour ne nommer que quelques pays.
6. La répression à l'intérieur du Rwanda: les organisations de défense des droits de l'homme ont rapporté des douzaines de cas de Rwandais ordinaires qui ont été exécutés sans procès pour suspicion de crimes mineurs. Les vendeurs de rue, les pauvres et les enfants des rues sont rassemblés et détenus dans des centres de détention où ils sont torturés.
7. Manque de respect pour les droits des réfugiés: Des aveux et des rapports de réfugiés burundais qui ont fui au Rwanda en 2015 ont montré que le gouvernement rwandais enrôlait des réfugiés burundais des camps de réfugiés dans des groupes rebelles dont l'objectif était d'envahir le Burundi. Cela a également été le cas des réfugiés congolais au Rwanda.
Les éléments ci-dessus démontrent clairement pourquoi le retour forcé des réfugiés au Rwanda devrait cesser. C'est choquant, honteux et irresponsable que le HCR, une organisation dont la mission est de protéger les réfugiés, ne tient pas compte des propres rapports de l'ONU démontrant le nettoyage ethnique et la torture afin de procéder à la clause de cessation. Une telle action oblige les réfugiés qui ne se voient pas offrir d'autres choix à retourner dans un pays répressif; un pays qui pratique la torture et dont les militaires ont commis ce que les propres experts de l'ONU ont qualifié d’actes de génocide. Les survivants se retrouveront à la merci de leurs assassins sans pouvoir bénéficier d’aucune justice.
Par conséquent, nous demandons au HCR de mettre fin aux effets de la clause de cessation applicable aux réfugiés rwandais. Nous demandons également aux pays accueillant ces réfugiés de surseoir à l’application de cette clause et de leur offrir la possibilité de vivre dans ces pays en tant que réfugiés, résidents ou citoyens naturalisés.
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