Le RIPRODHOR dénonce l’erreur manifeste d’appréciation du HCR sur la date de mise en application de la clause de cessation du statut de réfugiés rwandais
Lettre ouverte à Monsieur le Secrétaire général de l’ONU
Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies
Votre engagement sans faille pour la cause des réfugiés et votre longue carrière politique et diplomatique vous ont valu d’être élevé au poste de Secrétaire général du Haut Commissariat des Réfugiés en 2005 et en 2010, avant d’être élu à la fonction prestigieuse mais trop exigeante de Secrétaire général des Nations Unies en 2016. Le RIPRODHOR vous félicite très sincèrement pour cette ascension fulgurante, qui fait de vous un des hommes atypiques les plus respectés au monde.
Si le RIPRODHOR vous demande aujourd’hui de ramener la question des réfugiés rwandais sur votre table de travail, c’est qu’il constate amèrement que les menaces d’extermination auxquelles ils font face actuellement, trouvent leur origine dans les turpitudes des décisions de cessation de leur statut prises par le HCR, alors sous votre gouverne en 2009. Devant l’impossibilité évidente d’appliquer les mesures arrêtées par votre organisation d’alors, vous en aviez repoussé les échéances tout en vous soumettant au dictat du Rwanda qui maquillait ses rapports et ses statistiques pour vous convaincre de son avancée démocratique et de sa conversion aux valeurs universelles des droits de l’homme. Son miracle économique tant vanté s’est révélé être un mirage, puisque le Rwanda reste le pays le plus pauvre de la région hors le Burundi, avec un revenu de 697.3 $ par habitant contre 1.376 $ pour le Kenya, 705 $ pour l’Uganda, et 879 $ pour la Tanzania. Quant à la gouvernance démocratique et au respect des droits fondamentaux, vous êtes sans ignorer que le Rwanda a la palme d’or d’être parmi les régimes les plus répressifs des Nations Unies. Des nombreux rapports crédibles ne cessent de décrier la répression politique, des assassinats extrajudiciaires, des enlèvements au Rwanda et à l’étranger, des fraudes électorales et la corruption rampante alliée à l’accaparement des richesses du pays par un groupe assujetti au Front Patriotique Rwandais, le parti état au pouvoir depuis 1994.
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