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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

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Sous peine de mauvaise foi, nul ne peut nier le caractère démocratique du régime burundais: l'existence effective des partis politiques d’opposition, la liberté d'expression des opposants politique qui n’ont manifestement pas encore intégré les règles du jeu de la démocratie, les médias qui sont opérationnels même si certains journalistes font la politique politicienne au lieu de faire leur travail à savoir informer objectivement et éduquer les Burundais, existence la société civile et de syndicats opérationnels. Les manifestations non réprimées par le gouvernement burundais en sont la parfaite illustration. La démocratie est une école. Il faut du temps pour que les citoyens et les apprentis politiciens qui étaient habituée à la pensée unique puissent intégrer effectivement les règes qui gouvernent la démocratie et les enjeux de celle-ci. Au Burundi, certains n’arrivent toujours pas à comprendre que la société burundaise à changer et que l’arrivée de l’internet et du portable dans la vie des Burundais a eu pour effet l’ouverture d’esprit de la jeunesse burundaise, l’accès direct et indirect à l’information et l’impossibilité de mentir les citoyens y compris les siens. Essuyer un échec politique dans une société démocratique est normal. Les Sans Echec ont du mal le comprendre. Ils s’arc-boutent sur le passé. Selon eux, ils sont venus ici au Rwanda où ils sont vautrés dans les hôtels sous les frais des Rwandais, pour demander secours à Kagame afin de les aider à restaurer la démocratie au Burundi.<br /> Au Rwanda, sous peine de souffrir d’un dysfonctionnement intellectuel caractérisé, nul ne peut nier le caractère despotique et sanguinaire du régime Kagame : inexistence juridique des partis politiques d’opposition, des dirigeants des partis politiques d’opposition qui croupissent dans les geôles de Kagame depuis plusieurs années, existence des centres de tortures appelés Bassiima House partout au Rwanda, les emprisonnements arbitraires qui frappent des milliers de Rwandais, le Rwanda est le premier pays au monde qui a le plus grand nombre de prisonniers comparativement à sa population, Kagame bat le record en matière de liquidation d’opposants politiques aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Rwanda, le tout au su et au vu du monde entier et dans l’indifférence effrayante des prédicateurs du respect des droits de l’homme, Kagame est le premier individu à s’autoproclamer président de son pays après avoir envoyé en prison les opposants politiques et recevoir ensuite des félicitations des maîtres du Monde en l’occurrence Obama, Cameron et Sarkozy. Kagame vient de bafouer notre constitution et entend s’autoproclamer président à vie et instaurer un régime monarchique suis generis au vu et au su des prédicateurs de la démocratie, pourfendeurs du président burundais en l’espèce des dirigeants des Etats de l’Union Européenne en tête la Belgique, chef de fil notoire des anti-Nkurunziza. Je ne parle pas de la réduction à l’échelle infrahumaine des milliers de paysans rwandais par Kagame par le jeu de spoliation de leurs terres fertiles sous les conseils de Tony Blair, son conseiller spécial. Kagame traite des Rwandais pour des zébus. Il est le premier président africain qui a agressé impunément les pays voisins en l’espèce la RDC et le Burundi. L’ONU a évoqué plus de six millions de morts majoritairement à son actif. Kagame a tenté de faire un coup d’Etat au Burundi contre le Président Burundais via un groupe de Burundais, membres du groupe de Sans Echec. Kagame forme et arme publiquement les jeunes burundais qui sèment la mort et la terreur à Bujumbura. Les autorités belges le savent car ce sont eux qui, au nom de leur pays, envoient des armes via Kagame. Ce fait n’est pas à prouver car les armes trouvées par l’armée burundaise sur les cadavres des bandes armées sont de fabrication belge. L’auteur des morts burundais et des assassinats des policiers est par conséquent Kagame. Celui-ci est la mal qui ronge notre région. Ses sponsors, maître du monde le savent. <br /> Alors qu’il n’est pas à prouver qu’en matière de tyrannie, à côté de Kagame, le président burundais est un nain, les dirigeants des Etats de l’Union Européenne sanctionnent politiquement et financièrement le gouvernement burundais et ses dirigeants. Par contre, ils observent le silence de tombeau sur les méfaits de Kagame : violation flagrante de la constitution rwandaise, sa volonté de s’autoproclamer président à vie ou d’instaurer une monarchie sui generis au Rwanda, emprisonnements des dirigeants des partis d’opposition dont Ingabire Umuhoza.<br /> Au regard des faits, ce n’est pas le président Burundais a prétendument violé les dispositions constitutionnelles de son pays qu’il est vilipendé et traité de dictateur par ces gens. Les sanctions de l’Union Européenne sont fondées sur des considérations non avouées mais connues.<br /> Dès lors, les questions que tout Homme rationnel qui a écouté les dires de Louis Michel, anti-Nkurunziza notoire et ami du tyran Kagame et ceux d’un fonctionnaire de l’Union Européenne sur le gouvernement burundais et ses dirigeants peut raisonnablement se poser les questions suivantes :<br /> 1/ Qui veut la tête du Président burundais non pas pour ce qu’il a fait mais pour ce qu’il est ? Pourquoi ?<br /> 2/ Pourquoi les prédicateurs de la démocratie restent apathiques à la violation de notre constitution par un président tyrannique et lui déroulent au surplus les tapis rouges, alors que le mépris des Rwandais et la violation manifeste de la constitution rwandaise par Kagame sont à court et à moyen termes lourds de conséquences pour le Rwanda et les Rwandais ? <br /> 3/ Par leur indifférence, entendent-ils dire aux Rwandais : Ce n’est pas à nous de vous débarrasser un despote mais à vous. Aidez-vous, nous vous aiderons ensuite. Montrez au monde que vous avez le sens du courage et de sacrifice au lieu de pleurnicher ou de gémir comme sous la monarchie. Kagame vous a lancé un défi. Démontrez que vous êtes en état de le relever. Agir pour la liberté et la démocratie est légitime. Suivez l’exemple des Burkinabés. Lorsque l’action d’un Peuple est légitime, il reçoit en tout état de cause le soutien de l’Union Européenne. Celle-ci ne soutient pas les canards boiteux car elle n’a pas d’argent à jeter dans vide.