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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

Kinshasa (AFP) - 04.12.2014 17:43

Martin Kobler (g), chef de la Monusco rencontre des officiers congolais et de l'ONU, le 23 octobre 2014 à Béni, dans l'est de la RDC

voir le zoom : Martin Kobler (g), chef de la Monusco rencontre des officiers congolais et de l'ONU, le 23 octobre 2014 à Béni, dans l'est de la RDCMartin Kobler (g), chef de la Monusco rencontre des officiers congolais et de l'ONU, le 23 octobre 2014 à Béni, dans l'est de la RDC
afp.com - Alain Wandimoyi
 

La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco), l'une des plus importantes au monde, a annoncé jeudi qu'elle comptait réduire ses effectifs "en 2015", alors que l'est du pays reste meurtri par de nombreux groupes armés.

"Si l'autorité de l'Etat est restituée, on peut réduire notre présence. Déjà nous allons le faire en 2015", a déclaré le chef de la Monusco, Martin Kobler, au cours d'une séance d'échanges avec des internautes.

D'ores et déjà, "une délégation (...) de New York est venue pour voir comment la Monusco peut réduire les dispositifs de sa force, parce que la situation sécuritaire dans beaucoup de coins s'améliore", a-t-il ajouté.

M. Kobler n'a pas précisé quelle serait l'ampleur de cette réduction d'effectifs pour la Monusco, qui compte aujourd'hui quelque 20.000 hommes.

Depuis plusieurs semaines, l'ONU s'inquiète cependant d'une nette dégradation de la sécurité dans l'ensemble de la province du Nord-Kivu (est), où sévissent de nombreux groupes armés congolais et étrangers.

Le territoire de Beni, dans le nord de la province, a été le théâtre d'une série de tueries qui ont fait environ 200 morts en octobre et novembre. Les victimes sont des hommes, des femmes et des enfants, assassinés pour la plupart à l'arme blanche.

Les derniers meurtres ont été commis dans la nuit de lundi à mardi et ont fait trois morts.

Les massacres sont attribués aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), réfugiés depuis 1995 dans l'Est. Depuis janvier, ils ont perdu leurs grands bastions face à l'armée et aux Casques bleus, mais ils ont repris l'initiative depuis août.

La Monusco a marqué dimanche ses 15 ans de présence sur le sol congolais.

Les quelque 20.000 hommes de la force onusienne sont essentiellement déployés dans l'Est, déchiré depuis plus de 20 ans par des conflits alimentés par des divisions ethniques, des querelles foncières et l'appétit que suscitent les abondantes richesses naturelles de la région.

En raison de l'insécurité, "il y a 2,7 millions de déplacés (dans l'ensemble du pays, ndlr), cela veut dire que ces personnes ne sont pas satisfaites de la situation actuelle du pays. Moi je suis pour le dialogue avec le gouvernement et la société civile pour discuter par exemple de cette situation des déplacés", a insisté M. Kobler.

Cette déclaration intervient au lendemain de la brusque fermeture par les autorités locales d'un camp de déplacés à Kiwanja, à côté de la ville de Rutshuru, à une soixantaine de kilomètres au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu. Le camp comptait plus de 2.300 personnes, prises au dépourvu par la décision, tout comme les humanitaires.

La décision a été prise pour raisons de sécurité, a expliqué Edgard Paluku, le coordonnateur de la cellule de communication du gouverneur provincial Julien Paluku.

Selon ce responsable, "tous les autres camps" de la province seront fermés "à brève échéance".

Mais, à Kinshasa, le gouvernement congolais a dit ne pas être au courant d'une prochaine fermeture de tous les camps.

Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR), les 60 camps de déplacés du Nord-Kivu abritaient plus de 210.000 personnes à la mi-novembre.

 

© 2014 AFP

SOURCE

RDC: la mission de l'ONU compte réduire ses effectifs "en 2015"
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