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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

mediaLe président burundais, Pierre Nkurunziza, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 12 mars 2013.AFP/Pierre Andrieu

Au Burundi, malgré l’objectif commun à toute l’opposition, le « tout-sauf-Pierre-Nkurunziza » et son parti le Cndd-FDD en 2015, l’opposition burundaise n’est pas encore parvenue à former la grande coalition que tout le monde appelle de tous ses vœux. Au contraire, on s’achemine depuis la semaine passée vers la création de deux grandes coalitions d’opposition concurrentes, à six mois des élections générales.

Il y a d’abord l’Alliance démocratique pour le changement au Burundi, l’ADC-Ikibiri, une coalition qui regroupe la dizaine de partis qui ont boycotté les législatives et la présidentielle de 2010 dans ce pays. Animée essentiellement par les partis Frodebu, UPD et MSD, ce groupe s’est rendu célèbre par son opposition très farouche au pouvoir du président Pierre Nkurunziza et de son parti le Cndd-FDD. Mais après plusieurs mois de négociations, ses leaders ne sont pas parvenus à convaincre toute l’opposition de se rallier sous leur bannière.

C’est ce qui explique la naissance depuis la semaine passée d’un second bloc d’opposition qui veut ratisser plus large. Initié secrètement par une alliance historique entre les deux ailes majoritaires des ex-rebelles hutus des FNL, jusqu’ici dans l’ADC-Ikibiri, et du principal parti tutsi du Burundi l’Uprona, il a déjà attiré trois autres partis dont le Frodebu du docteur Jean Minani.

Ce qui coince entre les deux pôles d’opposition, «essentiellement un problème d’egos», regrette plusieurs leaders d’opposition, alors que tout reste à faire. Dans les deux groupes, on n’a pas encore de plateforme politique ou de listes communes et le candidat unique à la présidentielle de 2015 n’a pas encore été choisi.

Burundi : L'opposition en ordre dispersé pour contrer Nkurunziza