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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

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04-09-2014

mediaLe siège du Parlement congolais à Kinshasa en République démocratique du Congo.

République démocratique du Congo (RDC), voilà plusieurs semaines que de plus en plus de voix, du côté du parti au pouvoir, s'élèvent pour évoquer la possibilité de modifier le texte de la Constitution, adopté récemment, pour permettre au chef de l'Etat sortant de briguer un troisième mandat. Du côté de la société civile, une trentaine d’Organisations non gouvernementales (ONG) et d’associations se sont réunies, ce mercredi 3 septembre, pour s’opposer d’une seule voix à toute modification de la Constitution quelle qu’elle soit.

A Kinshasa, une trentaine d’associations et d’ONG ont parlé d’une seule voix pour augmenter les chances d’être entendues. Ce mercredi soir, elles se sont mises d’accord sur une série de recommandations qu’elles veulent déposer au Parlement lorsqu’il reprendra les travaux, dans une quinzaine de jours.

Elles demandent que le débat de la révision de la Constitution soit élargi à l’ensemble de la société et qu’il n’y ait pas lieu uniquement au Parlement entre les partis politiques. Ces organisations veulent également mobiliser la population contre toute tentative de révision de la Constitution.

Elles demandent enfin l’appui des partenaires internationaux pour organiser les élections en République démocratique du Congo, en 2016. Ce n’est pas la première fois que la société civile, à Kinshasa, se positionne. En avril, déjà, elle s’était dite opposée à toute modification de la Constitution. Au fur et à mesure, les différentes provinces se mobilisent elles aussi. Au Katanga, dans le sud-est, une réunion similaire s’est déroulée aujourd’hui.

La société civile se mobilise mais pas seulement. L’un des partis de la majorité présidentielle – Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement - a aussi organisé une manifestation contre la réforme de la Constitution, le week-end dernier.

Joint par RFI, Dolly Idefu, directeur exécutif de la Voix des sans voix et coordinateur de la réunion de ce mercredi, explique pourquoi ce texte fondamental, adopté récemment, n’a aucune raison d’être modifié.

« Nous sommes une jeune démocratie. Nous devons pouvoir respecter d’abord les premiers engagements que nous avons pris. Il est important de respecter cela pour éviter qu’à tout moment, la Constitution soit révisée, selon le plaisir ou la figure de telle ou telle personne. Nous avons besoin de ce jeu démocratique, c'est-à-dire l’alternance, non pas pour accéder au pouvoir et s’en servir mais pour permettre, en fait, un changement profond », a déclaré à RFI, Dolly Idefu.

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