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Publié par Le blog de Jean-Marie Ndagijimana

Par RFI

jeudi 18 avril 2013

Victoire Ingabire en 2010.
Victoire Ingabire en 2010.
Photo : Hez Holland / Reuters

L’opposante rwandaise Victoire Ingabire, condamnée en octobre dernier pour conspiration et négation du génocide de 1994 à huit ans de prison ferme, a présenté hier mercredi 17 avril, sa défense devant la Cour suprême qui la juge en appel. Celle qui demande l’annulation de toutes les charges qui pèsent contre elle, a réclamé un réexamen des preuves. Lors du procès en première instance, plusieurs organisations des droits de l’homme avaient dénoncé un procès entaché d’irrégularités.

Seule à la barre, au troisième jour de son procès, Victoire Ingabire a détaillé les raisons l’ayant poussée à faire appel de sa condamnation. « Beaucoup de preuves contradictoires ont été présentées devant le tribunal de première instance par le parquet. Nous avons demandé au tribunal d’examiner ces preuves d’un œil critique, mais ils ont ignoré cette demande », a-t-elle estimé, ajoutant qu’elle souhaitait leur réexamen afin de les écarter. Ses deux avocats, présents lors de l’audience, ne se sont pas exprimés.
Mardi, le parquet avait requis 25 ans de prison en demandant à la Cour suprême de déclarer Victoire Ingabire coupable de plusieurs chefs pour lesquels elle avait été acquittée, notamment « propagation de fausses rumeurs » et mise en place d’un groupe armé.
La peine à perpétuité, réclamée en première instance, a été écartée, en raison d’un nouveau code pénal qui abaisse les peines pour certaines infractions selon le parquet.
Victoire Ingabire, présidente des Forces démocratiques unifiées, formation non reconnue par Kigali, a été arrêtée et incarcérée en octobre 2010 peu après son retour au Rwanda en vue de se présenter à la présidentielle. Une élection remportée avec 93% des voix par Paul Kagame, chef du Front patriotique rwandais, l’ex-rébellion tutsie ayant mis fin au génocide de 1994.
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