Réaction des FDLR au rapport des Experts de l'ONU sur la RDC.
COMMUNIQUE DE PRESSE N°06/SE/CD/NOVEMBRE/2009 DES FDLR
Le pseudo « réseau international de financement et de soutien aux FDLR » dont fait écho le rapport du Groupe d’Experts de l’ONU sur la RDC n’est qu’un coup d’éclat, une manipulation qui confirme le profond et décrié entrisme des services onusiens et des médias par la gangrène du lobby de Kagame.
Les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) rejettent catégoriquement les accusations formulées par le Groupe d’Experts de l’ONU dans son dernier rapport selon lesquelles les FDLR exploiteraient des minerais de la RDC , auraient bâti un réseau international de financement, de soutien et d’approvisionnement en armes à partir de l’Europe, des USA et des pays voisins de la RDC.
Les FDLR portent à la connaissance des médias, du public et de la Communauté Internationale qu’elles n’ont jamais exploité le moindre minerai en RDC et que ce mouvement vit uniquement des cotisations de ses membres qui, pour ceux qui sont en RDC, vivent à leur tour du labeur de leur main à savoir l’agriculture et l’élevage.
Par ailleurs, les FDLR ne reçoivent aucun appui d’un quelconque pays, ni d’une quelconque organisation. Les armes utilisées pour leur protection et celle des populations avec lesquelles elles vivent sont celles qui ont été récupérées sur les ennemis défaits ou morts lors des différentes batailles menées par la coalition de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) / Rwanda Defense Forces (RDF) et des FARDC avec l’appui de la MONUC.
En ce qui concerne le soi-disant réseau international de soutien, les FDLR déplorent qu’un groupe composé d’éminents experts mondialement reconnus et investis d’un mandat de l’ONU fasse une liste des Rwandais de la diaspora, sur base d’appels téléphoniques passés avec les membres de leurs familles, amis et connaissances en RDC et les présente comme le « réseau de soutien et de financement international » des FDLR qui aurait permis de mettre en échec les opérations militaires du Rwanda, de la RDC et de la MONUC visant à neutraliser les FDLR.
Les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda convient l’opinion internationale, les médias et le Conseil de Sécurité des Nations Unies à noter avec elles le caractère tendancieux et manichéen de ce rapport dont l’allure rappelle les arguments à l’emporte pièce qui ont inondé les télévisions, les milieux diplomatiques, les médias et les associations de défense des droits de l’homme dans les années 1990 et qui voulaient faire asseoir l’idée que Kagame et ses lobbys étaient porteurs d’idéaux salvateurs pour le peuple rwandais et ceux de la Région des Grands Lacs Africains.
Ce genre d’arguments montés de toutes pièces a eu le mérite de faire la part belle aux criminels du FPR-Inkotanyi en détournant l’attention de l’opinion du véritable promoteur du génocide en accusant faussement les proches du Président Habyarimana d’avoir abattu l’avion qui transportait les Chefs d’Etat du Rwanda et du Burundi ainsi que ceux qui les accompagnaient. Ce qui sera la base de grossières erreurs dans toutes les analyses, solutions et décisions initiées dans la question rwandaise et pour toute la Région des Grands Lacs Africains.
Les FDLR réalisent avec tristesse, tout en le condamnant, le maintien de personnalités à moralité douteuse dans le dispositif d’expertise et de résolution des conflits dans la Région des Grands Lacs Africains malgré les effets dévastateurs de leurs agissements pour les peuples de la Région et l’opprobre qu’ils jettent sur les Institutions de l’ONU dont la posture devient de plus en plus sujette à caution.
Cela est d’autant plus déplorable que les Nations-Unies ont échoué dans leur mission de protection et de soutien à ces réfugiés rwandais et que les ONG qui interviennent auprès de ces rescapés des successives tueries de Kagame, sont aujourd’hui dans le collimateur des experts de l’ONU et des lobbys de Kagame. Ces experts souhaitent que les rwandais de la diaspora soient sanctionnés pour être venus en aide aux leurs délaissés par l’ONU et la Communauté Internationale ? Les FDLR ne peuvent que rendre hommage à toutes ces bonnes volontés qui, malgré les difficultés que chacun rencontre, consentent tant bien que mal une louable attention pour ces damnés du Rwanda.
Les FDLR trouvent injustes les recommandations appelant à la poursuite en justice des leaders des FDLR sur base d’éléments infondés.
De telles conclusions basées sur des conjectures tendant à criminaliser tous les Rwandais qui ne sont pas d’accord avec le régime fasciste du FPR-Inkotanyi au Rwanda jettent un sérieux doute sur l’objectivité de ce Groupe et des motivations de ce rapport. Dans un souci d’équité et de justice, les FDLR exhortent en conséquence le Conseil de Sécurité de l’ONU et les autres instances habilitées à ne pas suivre les recommandations de ce rapport.
Les FDLR restent convaincues que le recours à la force pour leur neutralisation, la menace de sanctions injustes, injustifiées et contre-productives, l’appel à la chasse à l’homme opposé au régime de Kagame et le brandissement de poursuites judiciaires contre leur leadership ne résoudront jamais le problème politique rwandais qui est à l’origine de la crise que connaît la Région des Grands Lacs Africains.
Les FDLR réitèrent leur ferme conviction que seule une solution pacifique basée sur une recherche approfondie de la vérité sur le drame qu’a connu le Rwanda depuis 1990 et à travers un dialogue franc et direct entre le régime du FPR-Inkotanyi et son opposition peut mettre un terme définitif au problème politique rwandais en particulier et de la crise des Grands Lacs Africains en général.
Les FDLR restent attachées à la paix et mettent en garde ceux qui appellent à la guerre et la persécution de ceux qui luttent pour la libération de leurs peuples du joug de l’oppresseur en utilisant le mensonge que tôt ou tard l’Histoire contredira ces marchants de mensonges et de mort. Quant aux responsables politiques qui poussent leurs peuples dans des guerres hégémoniques, injustes et sans issue, ils auront, quoi qu’il arrive, à répondre de leurs crimes.
Fait à Paris le 27 Novembre 2009
Callixte Mbarushimana
Secrétaire Exécutif des FDLR
(Sé)