LE LIEUTENANT JOËL MUTABAZI, ANCIEN GARDE DU CORPS DU PRÉSIDENT KAGAME NE PEUT PAS BÉNÉFICIER D'UN PROCÈS ÉQUITABLE AU RWANDA
Depuis leurs première comparution devant le Tribunal militaire de Nyamirambo le 13 novembre 2013, le Lieutenant Joel Mutabazi et ses 14 compagnons devaient revenir devant leurs juges le 25 novembre. Mais coup de théâtre, le tribunal a remis l'audience au 2 décembre pour des motifs inconnues, mais propres à une dictature féroce qui parvient encore à trouver des soutiens, même au sein du "Conseil de sécurité" dont le Rwanda est parvenu à se faire élire comme membre.
Selon InyeneriNews qui parait en kinyarwanda, tous les 15 présumés sont victimes de la terreur blanche d'un pouvoir qu'ils ont longtemps servilement protégé.
Privés de défense, car il n'y a pas eu d'avocat commis d'office ni d'avocat volontaire qui aurait du courage à défendre cette cause perdue d'avance, le Lt. Mutabazi et ses compagnons ne peuvent pas bénéficier d'un procès juste et équitable d'une justice à genoux devant le pouvoir qui la manipule.
Le Lieutenant Joel Mutabazi Joel est un ancien garde du corps du Président Paul Kagame. Il a été kidnappé à Kampala où il avait trouvé asile et déporté au Rwanda avec la complicité des services de sécurité ougandaises que le Président Paul Kagame a dirigé alors qu'il était major de l'armée ougandaise entre 1986-1990. Les protestations des ONG comme Human Rights Watch n'ont pas pu faire plier Kigali de sa ligne dure de répression de toute voix dissidente.
Le Lt. Joel Mutabazi et ses 14 compagnons sont incapables de se payer les services des avocats. Les avocats rwandais sont eux aussi privés de leur indépendance de défendre ceux qui sont considérés comme ennemis du pouvoir en place.
Le Lt. Joel Mutabazi lors de sa 1ère comparution le 14 novembre 2013 avec ses compagnons étaient accusés entre autre de "détention illégale d'armes(on ne dit pas lesquels); propagation de fausses nouvelles à l'extérieur du Rwanda, incitation du peuple à la haine contre le pouvoir établi (de droit qui ne supporte pas de critique) ; nuisance au pouvoir en place ; terrorisme; formation d'une bande de malfaiteurs; désertion de l'armée etc ..."
Kabera Ignace
Source: InyenyeriNews