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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

par RFI

mediaManifestation de fondamentalistes soudanais à Khartoum, le 7 mars 2014.AFP PHOTO / ASHRAF SHAZLY

Des slogans contre la France ont été lancés à Khartoum ce vendredi 7 mars lors d’un rassemblement devant la grande mosquée, organisé par la mouvance islamique. Une manifestation en solidarité avec les musulmans de Centrafrique, pays dans lequel la France intervient militairement.

Mercredi soir, la mouvance islamiste du Soudan, sous l’égide de l’organisation des Frères musulmans et de l’Association des oulémas, avait organisé une conférence de solidarité avec les musulmans de la République centrafricaine. Elle a dénoncé l’intervention militaire française, et a accusé la France de complicité dans les massacres des musulmans par les milices chrétiennes. Avant d'appeler à une marche de protestation en direction de l’ambassade de France.

Ce vendredi, après la prière collective, plus de 200 personnes ont ainsi répondu à l’appel et se sont rassemblées devant la grande mosquée de Khartoum, scandant des slogans anti-français. Ali Jaouich, guide des Frères musulmans au Soudan, dénonce la complicité de la France dans les massacres dont sont victimes les musulmans en Centrafrique.

► (RÉ)ÉCOUTER SUR RFI : L’opération Sangaris est-elle mission impossible ?

Ali Jaouich demande au gouvernement soudanais de prendre ses responsabilités en assumant sa solidarité avec les musulmans de Centrafrique : « Nous avons décidé de nous rendre aujourd’hui à l’ambassade de France pour lui faire part de notre colère. Mais les autorités soudanaises nous ont empêchés de nous rendre sur les lieux. »

Et d'ajouter : « Nous voulions aussi que notre voix soit entendue par le gouvernement soudanais, par le président de la République et le ministère des Affaires étrangères, pour les rappeler à leur devoir de solidarité envers nos frères de Centrafrique, et pour qu’ils alertent les organisations internationales. Nous demandons au président de convoquer un congrès international islamique à Khartoum pour étudier cette question. » Une nouvelle marche de protestation est prévue vendredi prochain.

Source

L'ONU s'alarme des conséquences de l'exode massif des musulmans de Bangui

De 150 000 avant décembre, il reste moins de 1 000 membres de la communauté musulmane à Bangui. Ce constat alarmant a été rapporté par Valérie Amos, la secrétaire de l’ONU chargée des affaires humanitaires. « Nous devrions peut-être cibler trois ou quatre villes et essayer de les stabiliser pour être sûrs qu'elles conservent une population mélangée, estime-t-elle. Car la démographie de la RCA est en train de changer, passant d'une situation où il y avait de 130 000 à 145 000 musulmans à Bangui à une situation où il y en avait 10 000 en décembre. Nous pensons que ce chiffre est désormais descendu à 900 ».

Et cet exode pose, selon Valérie Amos, un véritable problème économique. « Une grande partie des musulmans sont des commerçants et des gérants de boutiques. Donc quand les gens fuient – j'ai vu cela à Bossangoa – les magasins ferment, les revenus baissent. Les prix atteignent des sommets. Et lorsque les gens n'ont plus de travail, ils ne peuvent de toute façon pas payer pour cette nourriture ».

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