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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

AURELIE ABADIE / JOURNALISTE AU DESK WEB | LE 07/07
  • Le ministre des Finances, Michel Sapin, a estimé, en marge des rencontres économiques d'Aix en Provence, qu'il était nécessaire de rééquilibrer l'usage des différentes devises dans les échanges internationaux. - AFP PHOTO ERIC PIERMONT


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Le ministre des Finances devrait appeler lundi lors du Conseil Ecofin à rééquilibrer le poids des différentes devises dans les échanges internationaux, selon le Financial Times. Une prise de position soutenue par des patrons du CAC 40, dont Christophe de Margerie.

L'affaire BNP Paribas, condamnée aux Etats-Unis à une amende 9 milliards de dollars pour avoir violé des embargos américains, a mis à jour de nouveaux points de friction entre la France et le pays de l'Oncle Sam. En marge des rencontres du Cercle des Economistes à Aix en Provence, le ministre des Finances s'est attaqué à l'hégémonie du dollar dans les échanges internationaux.

Michel Sapin a ainsi appelé à "rééquilibrer" l'usage des différentes devises pour les paiements internationaux, rapporte lundi le Financial Times. "Nous autres, Européens, effectuons des transactions en dollars, par exemple lorsque nous vendons des avions. Est ce que cela est nécessaire ? Je ne pense pas. Je pense qu'un rééquilbrage est possible et nécessaire, non seulement en ce qui concerne l'euro mais aussi pour les grandes devises des pays émergents, qui pèsent de plus en plus dans le commerce international", a-t-il déclaré.

Plus de la moitié des prêts et dépôts à l'international sont effectués en dollars et la devise américaine est échangée dans 87 % des échanges commerciaux. Les banques centrales détiennent, en outre, plus de 60 % de leurs réserves en dollars. Michel Sapin devrait profiter du conseil Ecofin lundi pour alerter ses homologues européens sur la toute-puissance du dollar, selon le FT.

Une prise de position appuyée, notamment, par le patron de Total qui estime qu'il n'est pas nécessaire que les achats de pétrole soient libellés en dollars. "Le prix d'un baril est fixé en dollars. Une raffinerie peut utiliser ce prix et le taux de change euro-dollar donné ce jour-là pour effectuer le paiement en euros", explique Christophe de Margerie.

Selon le Financial Times, le patron de Total n'est pas le seul à soutenir l'initiative. "Des entreprises comme la notre se trouvent dans une impasse car nous vendons en dollars mais ne voulons pas toujours subir les règles et réglementations américaines", aurait expliqué un patron du CAC 40 au quotidien britannique.

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