RDC : L'ouverture des concertations a été repoussée du 4 au 7 septembre
Prévue initialement le 4 septembre 2013, l'ouverture des concertations a été reportée à samedi 7 septembre 2013
AFP) – 3/9/13
Kinshasa — L'ouverture des concertations nationales destinées à sortir la République démocratique du Congo d'une crise politique, sociale et sécuritaire a été reportée de mercredi à samedi, a-t-on appris mardi auprès du secrétariat chargé d'organiser ces discussions.
"L'ouverture des concertations a été repoussée au 7 septembre à cause de l'agenda du chef de l'Etat (Joseph Kabila), qui doit ouvrir une réunion de la CIRGL", la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, a déclaré à l'AFP un membre du secrétariat, sous couvert d'anonymat.
Jeudi à Kampala, capitale de l'Ouganda, Joseph Kabila doit assister au 7e sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de la CIRGL. Il doit s'y rendre avec son ministre de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, et celui des Affaires étrangères, Raymond Tchibanda, a indiqué une source à la présidence à Kinshasa.
La CIRGL assure la médiation dans la crise entre Kinshasa et la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), actif depuis mai 2012 au Nord-Kivu, province riche et instable de l'est de la RDC. Ses hommes réclament la pleine application de l'accord de 2009 ayant régi leur intégration dans l'armée, après qu'ils avaient quitté un autre groupe armé.
Des experts de l'ONU accusent le Rwanda et l'Ouganda, voisins de la RDC, de soutenir le M23, ce que ces deux pays démentent.
Du 23 au 30 août, l'armée et la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) ont mené une offensive musclée contre le M23. Après de violents combats, la rébellion s'est retirée à une trentaine de kilomètres de Goma, capitale du Nord-Kivu, et appelle à la reprise du dialogue de sortie de crise à Kampala - au point mort depuis des mois.
Joseph Kabila, réélu en 2011 dans des circonstances contestées, avait promis pour début 2013 des concertations nationales. Fin juin, il a signé une ordonnance précisant qu'elles porteraient sur la gouvernance, l'économie, le désarmement des groupes armés, les conflits communautaires et la décentralisation.
La plupart des partis d'opposition ont refusé de participer à ces concertations, estimant notamment que leur cadre ne répond pas aux recommandations de l'ONU.
Mardi après-midi à Kinshasa, une centaine de jeunes ont défilé devant la Monusco pour la "soutenir" dans son engagement militaire dans l'Est et montrer que la "jeunesse est mobilisée" pour les concertations nationales, ont constaté des journalistes de l'AFP.
La marche s'est ensuite dirigée vers le Parlement, siège des concertations. Les jeunes ont pu circuler librement dans les rues sans que la police n'intervienne pour les disperser.
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Ouverture de discussions nationales en République démocratique du Congo
Pendant quinze jours, des discussions vont réunir le pouvoir, la société civile, et au moins une partie de l’opposition.
Les « concertations nationales » doivent s’ouvrir mercredi 4 septembre pour tenter de régler la crise sociale, politique et militaire que connaît la République démocratique du Congo (RDC). En dépit d’un certain flou, une partie de l’opposition devrait finalement être présente autour de la table.
UN RENDEZ-VOUS MOINS AMBITIEUX
Après de longues discussions entre la majorité issue des élections législatives et présidentielle de 2011, l’opposition, qui a rejeté le résultat de ces scrutins, et la société civile, des échanges font finalement avoir lieu entre les différentes parties pour tenter de faire avancer la RDC.
Le président Joseph Kabila, réélu en 2011 à l’issue d’un scrutin contesté, avait initialement promis ces concertations pour le début de l’année 2013. Fin juin, il a signé une ordonnance précisant qu’elles porteraient sur la gouvernance, l’économie, le désarmement des groupes armés, les conflits communautaires et la décentralisation.
Les échanges doivent durer une quinzaine de jours. Les états généraux se dérouleront à Kinshasa, la capitale, Lubumbashi, la deuxième ville du pays et capitale de la province riche et instable du Katanga (sud-est) d’où est originaire Jospeh Kabila, et Kisangani, la capitale de la Province Orientale (nord-est).
L’organisation a été confiée aux présidents de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, et du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, considérés comme proches du pouvoir. Et le président Kabila doit lui-même prononcer le discours d’ouverture des travaux mercredi à Kinshasa, au Palais du peuple, siège du Parlement.
QUELLE PARTICIPATION DE L’OPPOSITION ?
Un certain flou entoure la participation de l’opposition. Si l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti qui dispose du principal groupe parlementaire, a déclaré qu’il boycotterait ce processus, l’attitude du Mouvement de libération du Congo (MLC), deuxième parti d’opposition parlementaire, est plus incertaine.
« Nous sommes pour (les concertations nationales). La confusion vient du fait que Jean-Lucien Bussa, un ancien membre du parti, a fait une déclaration allant dans le sens contraire », a déclaré mardi 3 septembre à l’AFP Thomas Luhaka, secrétaire général du parti de Jean-Pierre Bemba, aujourd’hui détenu et jugé à la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre qu’aurait commis sa milice en 2002-2003 en Centrafrique.
UN CONTEXTE COMPLIQUE SUR LE TERRAIN
Une partie de l’opposition souhaiterait en fait que les discussions débordent du champ fixé par Jospeh Kabila, pour évoquer les violations massives des droits de l’Homme, l’enrôlement des enfants-soldats, la corruption… Ces discussions doivent avoir lieu alors que l’armée congolaise, soutenue par les Casques bleus, progresse sur le terrain contre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), dans l’est du pays, et dont les représentants ne sont pas conviés aux concertations.
L’envoyée spéciale de l’ONU pour les Grands Lacs, Mary Robinson, a exhorté lundi 2 septembre à Goma les rebelles congolais du M23 à « désarmer » alors que les Forces armées de la RDC envisagent de poursuivre leur offensive.
GILLES BIASSETTE (AVEC AFP)
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