NICOLAS SARKOZY AU RWANDA : PAS UN MOT SUR LES MASSACRES COMMIS PAR LE FPR
(Belga)
"Au nom du peuple français, je m'incline devant les victimes du génocide des Tutsis" en 1994, a écrit jeudi à Kigali le président français Nicolas Sarkozy sur le livre d'or du mémorial consacré à ces victimes, a constaté un journaliste de l'AFP.
"L'humanité conservera à jamais la mémoire de ces innocents et de leur martyr", a ajouté M. Sarkozy, au début d'une visite destinée à sceller la réconciliation entre la France et le Rwanda après des années de brouille. Accompagné des ministres rwandais des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo et de la Culture Joseph Habineza, le chef de l'Etat français a d'abord observé une minute de silence devant l'une des quatorze fosses communes du mémorial, où sont inhumés les corps de plus de 250.000 victimes, et y a déposé une gerbe. Avec sa délégation, qui comprend le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, Nicolas Sarkozy a ensuite visité pendant vingt minutes le musée qui retrace l'histoire du Rwanda depuis la colonisation belge jusqu'au génocide, qui a fait plus de 800.000 morts en grande majorité d'ethnie tutsie, et l'arrivée au pouvoir de l'actuel président Paul Kagamé. (MDP)
Jeudi 25 Février 2010
(Belga) Le président français Nicolas Sarkozy a reconnu jeudi à Kigali de "graves erreurs d'appréciation" et "une forme d'aveuglement" de la part de la France comme de la communauté internationale au moment du génocide de 1994 au Rwanda, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue rwandais Paul Kagame.
"Ce qui s'est passsé ici est inacceptable, mais ce qui s'est passé ici oblige la communauté internationale, dont la France, à réfléchir à ses erreurs qui l'ont empêchée de prévenir et d'arrêter ce crime épouvantable", a déclaré M. Sarkozy. Parmi ces erreurs, Nicolas Sarkozy a notamment évoqué de "graves erreurs d'appréciation, une forme d'aveuglement quand nous n'avons pas vu la dimension génocidaire du gouvernement du président qui a été assassiné, des erreurs dans une opération Turquoise engagée trop tardivement et sans doute trop peu", a poursuivi le chef de l'Etat français. L'opération Turquoise a été lancée en juin 1994 par l'armée française, trois mois après le début du génocide. Depuis le génocide de 1994, le régime de Paul Kagame a accusé la France de complicité de génocide pour avoir soutenu le régime de son prédécesseur Juvénal Habyarimana. Paris a toujours rejeté ces accusations. (MDP)