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Publié par JMVN

Dans une intervention télévisée, Nicolas Sarkozy a annoncé le remaniement du gouvernement afin de pallier à la démission de Michèle Alliot-Marie pour laquelle le chef de l'Etat n'a pas eu un mot. Brice Hortefeux quitte le gouvernement. Le président a également évoqué les révolutions arabes.

Nicolas Sarkozy a annoncé dimanche la nomination d'Alain Juppé comme ministre des Affaires étrangères en remplacement de Michèle Alliot-Marie, démissionnaire, dans une allocution radiotélévisée. (c) Afp

Nicolas Sarkozy a annoncé, dimanche 27 février, la nomination d'Alain Juppé comme ministre des Affaires étrangères en remplacement de Michèle Alliot-Marie, démissionnaire, dans une allocution radiotélévisée. C'est Gérard Longuet qui prend la place d'Alain Juppé au ministère de la Défense. Une nomination qui a avait d'ores et déjà annoncée par le président du Sénat Gérard Larcher. Claude Guéant est nommé au ministère de l'Intérieur et de l'Immigration en remplacement de Brice Hortefeux. Nicolas Sarkozy recrée ainsi le ministère de l'immigration qui avait disparu lors du dernier remaniement. En revanche, le compagnon de MAM, Patrick Ollier, reste ministre des Relations avec le Parlement. Brice Hortefeux devrait rejoindre Nicolas Sarkozy en tant que conseiller spécial pour préparer la prochaine campagne présidentielle.

Pas un mot pour Hortefeux et MAM

Dans son intervention solennelle, le chef de l'Etat, qui n'a pas cité les deux partants du gouvernement, a expliqué avoir décidé, "avec le Premier ministre François Fillon", de "réorganiser les ministères qui concernent notre diplomatie et notre sécurité". "Alain Juppé, ancien Premier ministre, homme d'expérience qui a déjà exercé ces fonctions avec une réussite unanimement reconnue sera ministre des Affaires étrangères. Pour le remplacer au ministère de la Défense, j'ai choisi Gérard Longuet, lui aussi homme d'expérience", a déclaré Nicolas Sarkozy. "J'ai souhaité dans le même temps confier la responsabilité de ministre de l'Intérieur et de l'Immigration à Claude Guéant, qui m'a accompagné depuis neuf ans dans toutes les responsabilités que j'ai exercées, en particulier au ministère de l'Intérieur, dont il connaît tous les rouages et dont il a occupé tous les postes de responsabilité", a-t-il souligné. "Ainsi les fonctions régaliennes de l'Etat se trouveront-elles préparées à affronter les événements à venir" dans le monde arabe, "dont nul ne peut prévoir le déroulement", a ajouté le président de la République.

"Nous ne devons pas avoir peur des révolutions arabes"

Nicolas Sarkozy a estimé que les révolutions arabes en cours ouvraient "une ère nouvelle" dans les relations de la France avec ces pays, dimanche lors d'une allocution radiotélévisée. "En opposant la démocratie et la liberté à toutes les formes de dictature, ces révolutions arabes ouvrent une ère nouvelle dans nos relations avec ces pays dont nous sommes si proches par l'histoire et par la géographie", a affirmé le chef de l'Etat. "Ce changement est historique. Nous ne devons pas en avoir peur", a ajouté Nicolas Sarkozy. Selon le président français, le changement en cours dans le monde arabe "porte une formidable espérance car il s'est accompli au nom des valeurs qui nous sont les plus chères, celles des droits de l'Homme et de la démocratie". "Pour la première fois dans l'histoire, elles peuvent triompher sur toutes les rives de la Méditerranée. Nous ne devons avoir qu'un seul but: accompagner, soutenir, aider les peuples qui ont choisi d'être libres", a-t-il jugé. Revenant sur la doctrine que Paris a cherché à promouvoir ces dernières semaines, Nicolas Sarkozy a fait valoir que si "l'ingérence" ne serait "pas acceptée", "l'indifférence" constituerait "une faute morale et stratégique". "Il nous faut tout faire pour que l'espérance qui vient de naître ne meure pas car le sort de ces mouvements est encore incertain", a expliqué le chef de l'Etat. "Si toutes les bonnes volontés ne s'unissent pas pour les faire réussir, ils peuvent aussi bien sombrer dans la violence et déboucher sur des dictatures pires encore que les précédentes", a-t-il prévenu.

nouvelobs.com

 

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M
<br /> <br /> J'ai oublié de mentionner que le commentaire que je viens de poster est en réponse à celui de Serge NYAMBO. si cela est possible, veuillez bien le mentionner. Merci.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> En réponse à Mme Marie-Madeleine Bicamumpaka.<br /> <br /> <br /> Votre commentaire enthousiaste au retour de M. Juppé aux postes régaliens me sidère. Il est fini le temps où Paris, le Quai d'Orsay ou l'Elysée avaient la place dans la géopolitique régionale sur<br /> l'axe Kinshasa - Zanzibar. Arusha - Turquoise - Bruguière auront fait leur effet. La fin de la Françafrique semble avoir débuté depuis l'Avenue Paul VI; demandez à l'ambassadeur Martres ce qu'il<br /> en pense.<br /> <br /> <br /> Avant de s'exprimer sur le Rwanda, je conseille au seigneur Juppé de demander à Hubert Védrine ce qui est vraiment sorti de sa rencontre avec Paul Kagame, alors VP et Minadef en 1995. Une chose<br /> est souhaitable pour ma part; qu'il entre et ressort du quai d'Orsay sans poser le pied sur le sol rwandais. Ce sera déjà un bon compromis.<br /> <br /> <br /> Enfin, comme disait Michel Roussin, un autre copain à lui, amateur des films de James Bond, il me revient une phrase que j'adresse à M. Alain Juppé: Nous, patriotes rwandais, WE WILL KEEP THE<br /> FLAG FLOATING; nous vous observons, nous nous reverrons pour sûr, pour vous rappeler que votre défaite chez nous reste durable. Nous y veillerons. Nous déciderons si oui ou non la France doit<br /> revenir dans le jeu régional des Grands Lacs africains. D'ici là, faites comme votre Président: en entrant au Rwanda, faites profil bas.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Personnellement, j'accueille le retour de Monsieur Alain JUPPE au Qaui d'orsay, quinze ans après, avec espoir et beaucoup d'enthousiasme. Il était Ministre des affaires étrangères pendant la<br /> période tragique que le Rwanda a vécu au début des années nonantes. De ce fait il est le meilleur Ministre des affaires étrangères que la France puisse avoir, en ce qui concerne la maîtrise des<br /> enjeux, de la géopolitique (à l'époque) et des autres traits caractéristiques de cette région explosive des Grands Lacs d'Afrique centrale. Bien entendu, sur une période de 15 ans, la<br /> situation a évolué. Même si elle est devenue beaucoup plus chaotique, et qu'il y a beaucoup plus d'insécurité qu'avant 1990, je suis convaincue que Monsieur Alain JUPPE sera capable de mener<br /> une politique étrangère française très adaptée et mieux orientée vers la recherche d'une paix durable dans cette partie du monde. En effet, il connaît bien ce qui a été à l'origine du<br /> conflit qui par la suite a embrasé toute cette région. Aussi, il reprend ce poste au moment où justement les juges français s'apprètent à publier le rapport sur les auteurs de l'attentat du<br /> 06 avril 1994 qui a coûté la vie aux Présidents Juvénal HABYALIMANA et Cyprien NTARYAMIRA ainsi que d'autres citoyens rwandais, burundais et français. Fait qualifié d'avoir<br /> été l'événement  déclencheur du génocide rwandais. L'on ne peut nier que les conclusions de ce rapport auront un très grand impact sur la saisie et la meilleure compréhension<br />  de ce qui s'est réellement passé à cette époque au Rwanda, de la suite des événements, et des politiques qui ont été menées dans la région jusqu'à ce jour. Je souhaite à Monsieur Alain<br /> JUPPE beaucoup de succès dans la façon dont il va mener la politique étrangère française, très constructive j'espère, en Afrique centrale, qu'il contribuera à ce que la sécurité, la<br /> stabilité et la justice pour tous caractérisent le quotidien de toutes ces populations réconcilliées avec elles mêmes, pour un meilleur avenir de leurs enfants. <br /> <br /> <br /> <br />