Dominique Sopo quitte SOS Racisme. Pour entrer au gouvernement ?
Par S.C. - Le 20/06/2012
Cela faisait neuf années que Dominique Sopo était à la tête de SOS Racisme. Ce mercredi, il a annoncé dans un entretien à Libération qu’il quittait la présidence de l’association, appelant à nouveau de ses vœux la création d’un ministère de l’Egalité des chances. « Nous entrons dans une nouvelle phase politique qui nécessite un renouvellement y compris à la tête de SOS Racisme, où j'espère que de nouvelles générations prendront le relais », explique au quotidien celui qui avait succédé à Harlem Désir, Fodé Sylla et Malek Boutih.
Que l’Etat soit « exemplaire »
Dans cette interview, Dominique Sopo assure qu’il ne compte pas pour autant « quitt[er] le militantisme ». « Je suis membre du PS. Si je peux être utile dans le combat politique, ce sera avec plaisir », ajoute-t-il. La perspective d’avoir un poste au gouvernement le séduirait-il ? Alors que des rumeurs circulent à propos de la possible création d’un ministère de l’Egalité des chances, ce professeur d’économie est formel : « Nous avions demandé la création d’un tel ministère dans la mesure où il nous semblait important de laver (…) l’affront qui avait été fait avec le ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale (…). Est-ce que je serais tenté ? Honnêtement, oui », poursuit-il.
Pour Dominique Sopo, un tel ministère devrait répondre à trois exigences : « Mettre en œuvre une rigueur dans les pratiques de l'Etat », « mettre en place une vraie politique publique de lutte contre les discriminations au niveau national », et travailler « sur les stéréotypes, les représentations, qui sont aussi l'héritage des rancœurs produites par l'histoire », explique-t-il, soucieux que l’Etat soit « exemplaire » et « impulse une logique ».