Crise diplomatique Rwanda/Afrique du Sud: la police s'exprime
L'Afrique du sud a accusé par la voie de son ministre de la Justice, puis par un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, quatre diplomates rwandais et un burundais d'être impliqués dans des entreprises criminelles liées à des tentatives d'assassinat et un meurtre d'opposants rwandais en exil sur son sol. Les enquêtes sur l'assassinat de Patrick Karegeya et l'attaque contre la maison de Kayumba Nyamwasa ont été confié à une unité d'élite de la police, les Hawks.
« Nous avions réussi à identifier des suspects dans l'attaque contre la maison de Nyamwasa, explique le capitaine Paul Ramaloko, porte-parole des Hawks. Mais malheureusement, les commanditaires que nous avons pu identifier étaient couverts par leur immunité parce que ce sont des diplomates. Et nous n'avons eu d'autres choix que de transmettre notre dossier au niveau du gouvernement pour que des mesures soient prises contre ces individus que nous ne pouvions pas poursuivre. »
A propos du commando qui a attaqué la maison, le policier refuse de donner trop de détails. Refusant de faire directement le lien avec les diplomates, il se contente de répéter que les commanditaires identifiés bénéficiaient d'un immunité contre toute poursuite.
De même au sujet du piège tendu pour prendre les diplomates étrangers en flagrant délit : le capitaine Ramaloko refuse de confirmer les dires d'officiels sud-africains. « On peut confirmer qu'on s'était assuré que Nyamwasa soit en sécurité, précise simplement le porte-parole des Hawks. Notre équipe a fait un travail extraordinaire pour le protéger et continuera de le faire à l'avenir. »
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