CENTRAFRIQUE: LES PRIORITÉS DE LA NOUVELLE PRÉSIDENTE
La maire de la capitale Bangui aime se présenter comme une mère, au sens maternel, pour apaiser les tensions. Une mère désireuse, disait-elle ce lundi, de voir ses enfants vivre en paix.
Parmi les huit candidats, elle était sans doute la seule à faire à ce point consensus. Peut-être parce que cette juriste en assurances, âgée de 58 ans, s’est toujours tenue éloignée des luttes de clans. Ce lundi, anti-balaka et ex-Seleka saluent son élection.
Catherine Samba-Panza était par ailleurs la favorite des diplomates étrangers et, aussitôt élue, la nouvelle chef de l’Etat de transition a lancé un appel au désarmement des milices et des groupes armés.
La nouvelle présidente de Centrafrique a également mentionné une autre priorité : celle de créer les conditions pour que les 600 000 Centrafricains qui ont fui à l’étranger puissent revenir au pays, et que les 450 000 déplacés puissent quitter leurs camps et rentrer chez eux.
La question économique est l’autre priorité, bien-sûr. Relancer l’Etat et l’administration. Rappelons que les salaires ne sont plus versés aux fonctionnaires depuis quatre mois. Mais pour le moment, l’heure est à la formation d’une équipe gouvernementale qui devra mener le pays vers des élections d’ici un an.
Réactions
En France, le chef de l'Etat François Hollande, qui joue un rôle important dans la mobilisation de la communauté internationale sur la crise en Centrafrique, a d'abord félicité Catherine Samba-Panza. Il a aussi assuré que la France se tiendrait à ses côtés dans cette tâche difficile.
Parmi les autres réactions, celle de la classe politique centrafricaine qui applaudit, elle aussi, l'élection de Catherine Samba-Panza.
Joint par RFI, l'un des poids lourds de la vie politique, Martin Ziguélé, président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) et de l’Alliance des forces démocratiques de la transition, estime qu'elle est la personne la mieux placée pour réconcilier la nation, à ce stade de la crise.
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