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Publié par JMV Ndagijimana

Écrit par Flash-info-WLS   

29-06-2009


Pierre Lellouche, le nouveau secrétaire d’État français aux affaires européennes qui est un fervent militant de l’adhésion de la Turquie à l’Union, est « un de mes très bons amis » a confié le ministre turc chargé des affaires européennes, Egemen Bagis, à un groupe de journalistes européens qu’il avait invités à déjeuner, aujourd’hui, à la résidence de l’ambassadeur de Turquie (les pâtisseries turques sont une merveille ;-). « C’est un intellectuel de qualité qui comprend les implications à long terme des problèmes ».

Bagis estime que « si Nicolas Sarkozy, qui le connaît bien, l’a nommé à ce poste, c’est pour une bonne raison. Je crois qu’il va influencer les autres membres du gouvernement, qu’il va les convaincre des avantages de l’adhésion de la Turquie et qu’ainsi le bon sens va prévaloir à la fin. Pierre peut être un bon catalyseur ».

Les Turcs confient qu’ils ont voté pour lui, lorsqu’il s’est présenté à la présidence de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, en novembre 2004, alors que les Britanniques, eux, faisaient campagne contre son élection…

Lellouche, par ailleurs membre de la « Trilatérale », créée par le groupe Bilderberg et le « Council on foreign relations », a finalement été élu et a présidé cette assemblée consultative de 2004 à 2006. Un service qui créait des liens.

Au cours de ce déjeuner, le jeune ministre (39 ans), qui fait partie de l’aile libérale de l’AKP, a plaidé avec passion pour l’adhésion de son pays à l’Union. « La Turquie n’acceptera rien de moins que l’adhésion pleine et entière. On est enceinte ou pas et si on l’est, on accouche d’une adhésion, pas d’autre chose ». Pour lui, « le temps travaille en faveur de la Turquie. Aujourd’hui, elle a besoin de l’Union. Dans dix ans, ce sera l’inverse ». Car il ne doute pas une seconde que son pays « sera complètement différent dans dix ans comme il l’est aujourd’hui par rapport à ce qu’il était il y a dix ans ». Et d'énumérer la liste impressionnante des réformes adoptées par les différents gouvernements (de l’abolition de la peine de mort à la reconnaissance des droits des minorités en passant par l’égalité homme/femme, etc.) pour se mettre au diapason des normes européennes : « nous faisons les réformes, car nous croyons qu’il est bon que la Turquie vive selon les standards démocratiques et économiques de l’Union ». Il rappelle que le projet de la Turquie moderne, née de la volonté d’Atatürk, était de transformer son pays en un « État occidental, démocratique, civilisé ».

Pour Egemen Bagis, la Turquie a des chances d’être prête à adhérer entre 2014 et 2019, même s’il ne veut pas donner de date trop précise. Il ne craint, en tout cas, pas les référendums qui auront lieu dans plusieurs pays européens pour ratifier l’adhésion (sans doute en France) : « la majorité des opinions publiques comprendra l’intérêt de l’adhésion de la Turquie, j’en suis sûr ». Et d’ironiser : « ce seront peut-être les Turcs qui refuseront d’adhérer lors du référendum que nous organiserons sans doute ».

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