La LUCHA : EN FINIR AVEC LE M23 UNE FOIS POUR TOUTE
EN FINIR AVEC LE M23 UNE FOIS POUR TOUTE
La LUCHA est vivement préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire dans une partie du territoire de Rutshuru en province du Nord Kivu.
http://www.luchacongo.org/en-finir-avec-le-m23-une-fois-pour-toute/
La LUCHA est vivement préoccupée par la détérioration de la situation sécuritaire dans une partie du territoire de Rutshuru en province du Nord Kivu. En effet, depuis la nuit du 27 mars 2022, des affrontements armés opposent les forces armées de la République Démocratique du Congo aux rebelles du M23 dans certaines localités de la chefferie de Bwisha en territoire de Rutshuru, entraînant le déplacement massif de la population civile.
La LUCHA salue le courage des forces armées de la République engagées au front depuis le début des hostilités et rend un vibrant hommage aux militaires tombés en préservant l’intégrité de notre territoire national. La République devrait honorer leur mémoire et veiller à ce que leurs familles vivent dignement.
La résurgence du M23 révèle l’inefficacité et dangerosité de la politique de prime à la criminalité promue par le régime Kabila et aujourd’hui par le régime Tshisekedi. En effet, on ne parlerait plus du M23 qui était défait en 2013 au prix d’énormes sacrifices des vaillants Mamadou Ndala et Lucien Bahuma d’heureuse mémoire, si Kabila et ensuite Tshisekedi n’avaient pas assuré l’impunité totale à ses responsables militaires et politiques, allant jusqu’à réintégrer certains d’entre eux dans l’armée ou à en faire des alliés politiques, à l’instar de l’actuel coordonnateur du programme de démobilisation, désarmement et réinsertion, Tommy Tambwe. Le M23 n’existerait plus si au lieu de se plier docilement aux caprices de leurs parrains du Rwanda et de l’Ouganda, les dirigeants Congolais avaient eu une attitude plus lucide et plus ferme à l’égard de ces pays, pour les forcer à cesser tout soutien à la déstabilisation de la RDC. Aujourd’hui, ils sont en passe de s’affronter de nouveau sur le sol Congolais, au gré de leurs intérêts à eux, alors que la RDC est réduite au statut de victime consentante de leurs agressions.
Au vu de ce qui précède, la LUCHA :
Déclare soutenir les FARDC et exige qu’elles cessent d’être utilisées à des fins de propagande politique par Kinshasa. Il faut au contraire leur doter de moyens dont ils ont besoin et les laisser mener à bien leur mission constitutionnelle dans le respect des droits humains et du droit international humanitaire.
Mettre fin immédiatement à l’état de siège qui continue de distraire l’armée de sa mission véritable au profit de l’affairisme et des questions politiques, économiques et socio-culturelles qui devraient être traitées par les autorités civiles.
Mettre fin aux interventions militaires intempestives des armées ougandaise, rwandaise et burundaise sur le sol congolais, quel qu’en soient les motifs, car leur présence expose à une nouvelle guerre par procuration entre l’Ouganda et le Rwanda dont les conséquences seraient désastreuses. L’expérience a montré qu’une armée Congolaise assainie, équipée et motivée peut défendre efficacement notre pays contre les agressions armées.
Rompre les relations diplomatiques avec le Rwanda jusqu’à nouvel ordre, en raison de la gravité de la déclaration officielle de l’armée congolaise quant au soutien du Rwanda aux M23. La première étape de cette rupture des relations diplomatiques devrait être l’expulsion de l’ambassadeur Rwandais Vincent Karega.
Relancer les mandats d’arrêt et émettre une notice Interpol contre les officiers et les responsables du M23 suspectés de crimes graves, et exiger du Rwanda et de l’Ouganda leur extradition afin qu’ils soient jugés. Le Président Tshisekedi devrait saisir officiellement le Conseil de sécurité de l’ONU en vue de la création d’un tribunal pénal international ou d’un mécanisme internationalisé équivalent pour juger les principaux auteurs congolais et étrangers des crimes graves commis sur le sol de la RDC depuis les années 1990. Il n’y aura pas de paix en RDC et dans la sous-région tant que règnera l’impunité.
Fait à Goma, le 29 mars 2022
Pour la LUCHA
La cellule de Communication