Le Burundi donne à l’ONU l’échéance du 31 décembre 2020 pour fermer le bureau de son Envoyé spécial.
Le gouvernement burundais estime que la présence du Bureau de l'Envoyé spécial de l'ONU sur son territoire ne se justifie plus, et demande à ce qu’il soit fermé au plus tard le 31 décembre prochain.
« Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement voudrait, par la présente, notifier au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies la fermeture formelle et la liquidation du Bureau de l’envoyé spécial au Burundi au 31 décembre 2020 », a fait part le ministre burundais des Affaires étrangères, Albert Shingiro, dans une note adressée au SG de l'ONU.
L’ONU avait installé une représentation dans ce pays d’Afrique de l’Est, en 2016, en raison de la crise politique qu’avait provoqué l’intention de l’ancien président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat. Il était ainsi question de suivre la situation sur place. Le conflit a fait au moins 1200 morts et provoqué le déplacement de quelques 400.000 ressortissants burundais.
Estimant que le pays est encore « fragile » jusqu’à présent, le SG de l’ONU a demandé récemment que soit maintenu encore ce Bureau jusqu’au 31 décembre 2021. Une analyse que ne partagent pas les nouvelles autorités du Burundi qui estiment que le pays est calme et que la page de la crise a été définitivement tournée depuis que le général Evariste Ndayishimiye a été élu président en mai dernier.
« Au terme d'un processus électoral réussi qui s'est soldé par une transition politique historique, pacifique et exemplaire en Afrique, le gouvernement du Burundi estime qu'une présence des Nations unies à caractère politique n'est plus pertinente et n'apporte aucune valeur ajoutée dans la vie quotidienne des Burundais », explique la note.
Pour Gitega, la présence du bureau onusien « continue de maintenir le Burundi dans une psychose de crise artificielle savamment entretenue par des acteurs étrangers ».
Par contre, le pays considère que « le développement économique est aujourd’hui le seul domaine phare qui a besoin d’un accompagnement de l’équipe-pays des Nations Unies et d’autres partenaires ».
By OMA Newsletter N° 73 du 20/11/2020