Le 21 novembre 2019 : Troisième Journée de lutte contre le mensonge au Rwanda
COMMUNIQUE Spécial CLIIR du 21 novembre 2019
Le 21 novembre 2019 : Troisième Journée de lutte contre le mensonge au Rwanda proposée par le CLIIR.
« La violence naît de la soif de richesses et de pouvoir » : le mensonge d’Etat pour couvrir le squattage et le vol organisé des biens mobiliers et immobiliers sous le régime du général Paul Kagame.
Plusieurs dossiers seront publiés durant cette campagne de fin 2019. Nous lançons une campagne spéciale qui sera consacrée à la dépossession généralisée du peuple rwandais sous couvert de mensonges d’Etat. Quelques exemples : dont l’assassinat de deux commerçants tués à des époques différentes pour mieux déposséder leurs veuves et orphelins de leurs biens. Il s’agit de :
1. M. KALIMUNDA Gérard, Hutu, a été enlevé et porté disparu depuis le 19 juillet 1994 sur invitation du Lieutenant Adamo qui l’a amené sous prétexte d’assister à la cérémonie de prestation de serment du gouvernement Twagiramungu Faustin qui a eu lieu à Kigali. Il n’est plus revenu.
2. M. RWIGARA Assinapol, Tutsi, a été invité par deux agents de la Mafia du FPR et tué par la police dans la soirée du 04 février 2015 à Kigali.
3. Un Racket est organisé dans la prison «internationale» de MPANGA où le Directeur de prison, M. KARERA, a instauré un système douanier au portail d’entrée pour dépouiller les détenus de leur argent. Le prix des denrées alimentaires est multiplié parfois par trois ou quatre fois par rapport aux prix du marché local. La TORTURE par bastonnade infligée aux détenus par un autre détenu, surnommé Brigadier Benjamin, est systématique pour terroriser et museler les détenus qui sont ainsi rackettés avec la complicité des responsables pénitentiaires.
4. La confiscation maffieuse, sous couvert des lois injustes, des terrains à bâtir que les dignitaires du régime Kagame ont décidé d’acquérir à moindres frais dans la capitale KIGALI, sous prétexte d’assurer la propreté urbaine.
5. Les cultivateurs sont dépouillés de leurs récoltes confisquées par le biais de plusieurs structures mises en place par le Mafia FPR qui paralyse l’Etat.
La soif de richesses et de pouvoir du président Paul Kagame et ses collaborateurs les pousse à s’approprier les biens d’autrui, à dominer et à dépouiller ses rivaux. Cette soif a toujours constitué une source majeure de violence, tant pour les individus que pour les nations. Il s’agit là d’une violence utilitaire, prédatrice, calculatrice et généralement sans merci. Un criminel, à qui l’on demandait pourquoi il dévalisait les banques, répondit froidement : « Parce que c’est là où se trouve l’argent. » C’est aussi le plus souvent pour des raisons pratiques – par crainte d’être dénoncé ou parce qu’un hold-up tourne mal – que les malfaiteurs tuent les témoins de leur crime, sans l’avoir prémédité.
Une clique de mafiosi qui est supervisé par le président KAGAME infiltre et neutralise les institutions officielles de l’Etat Rwandais depuis la prise du pouvoir par le Front Patriotique Rwandais (FPR) le 04/07/1994. A partir de cette date, plusieurs grands et petits commerçants ont été assassinés, emprisonnés ou contraints de s’exiler. Ils sont dépossédés de leurs biens au Rwanda par un cartel du crime organisé dont la chaîne de commandement remonte jusqu’au président Paul Kagame. Nous rappellerons, dans les documents en annexe, notre dossier présenté à la deuxième Conférence Internationale des Avocats de la Défense auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) tenue à Bruxelles du 21 au 23 mai 2010. Il s’agit du dossier intitulé : « L’industrie du génocide rwandais » détaille les stratégies maffieuses du FPR et présenté par le CLIIR le 23 mai 2010.
Pour notre troisième campagne de quinze jours en 2019, le CLIIR va se concentrer sur toutes les stratégies imaginées par la MAFIA pour déposséder les propriétaires de biens, les paysans, les détenus et le peuple rwandais en général.
Le 21 novembre 2018, le CLIIR avait lancé pour la deuxième fois sa Deuxième journée de lutte contre le mensonge au Rwanda. Le slogan de cette campagne en 2018 était le suivant : « Refusons l’inacceptable : l’atteinte à la dignité humaine» comme le disait Stéphane HESSEL, résistant français et auteur de deux petits livres « Indignez-vous » et co-auteur de « Engagez-vous ». Stéphane Hessel est un des rédacteurs de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) en 1948. L’article 1er consacre la dignité humaine : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ».
Dans la perspective de démystifier, combattre, lutter et déconstruire systématiquement et méthodiquement la culture du mensonge avec son cortège de ruse, d’intrigues, de perfidie et de fourberie pour édifier une véritable culture de la vérité ; nous avons proposé la date du 21 novembre de chaque année comme journée de lutte contre le mensonge au Rwanda. Nous vous encourageons à appuyer notre présente initiative.
Pour la deuxième journée de lutte contre le mensonge, nous avons emprunté à Stéphane Hessel sa propre conviction selon laquelle « il est nécessaire et possible de refuser l’inacceptable. L’inacceptable, c’est l’atteinte à la dignité humaine ». Nous refusons la violation de nos droits et de nos libertés. Non, Nul n’est jamais légitimement traité en inférieur. Un tel traitement est inacceptable.
Les trois principaux piliers de toute tyrannie sont : la terreur, le mensonge et la corruption. Sans le mensonge (itekinika), le régime totalitaire du Rwanda serait désarmé pour éliminer et/ou neutraliser ses opposants politiques. Dès lors, il est urgent de lutter contre le mensonge d’Etat d’abord et ensuite contre le mensonge social entre individus. Le mensonge social, nourri par les rumeurs, pollue les relations sociales et entretient la méchanceté, les intrigues, etc. Ces deux sortes de mensonges ne nous permettront jamais de reconstruire notre pays. Le peuple rwandais doit changer de mentalité pour survivre face à l’impitoyable culture du mensonge qui est source de la tragédie rwandaise.
Suivez notre troisième campagne de 2019 contre le Mensonge au Rwanda.
Fait à Bruxelles, le 21 novembre 2019
Pour le Centre, MATATA Joseph, Coordinateur