Mobilisons-nous pour sauver la vie aux ex-combattants des FDLR cantonnés à Kisangani aujourd'hui laissés à l'abandon par la MONUSCO
Les ex-combattants des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) cantonnés dans le camp Lieutenant Général Bauma à Kisangani en compagnie de leurs familles depuis le 30 Mai 2014, lancent un cri de détresse car récemment la MONUSCO et le Gouvernement de la RDC leur ont coupé l’accès aux besoins de base pour la survie: plus de nourriture ni d'eau, plus de médicaments, personne ne sort du camp et les enfants sont privés d'école.
Rappelons que lors de la visite de la délégation conjointe du Gouvernement de la RDC et de la MONUSCO effectuée le 6 Mars 2018 à ces cantonnés, ceux-ci ont été sommés de rentrer au Rwanda avant la fin du mois d'octobre 2018.
Pour l’historique de ce dossier, un accord entre les FDLR, le Gouvernement de la RDC, la SADC et les Nations Unies représentées par la MONUSCO a permis à ces ex-combattants de déposer volontairement les armes dans le but de donner une chance à la paix dans la région des Grand Lacs Africains conformément aux résolutions 1376 et 1493 adoptées successivement en 2001 et 2004 par le conseil de Sécurité des Nations Unies.
De son côté, la Communauté Internationale a promis de convaincre le gouvernement rwandais à entamer un dialogue constructif avec les anciens combattants pour assurer leur retour en sécurité et dans la dignité, et à défaut, leur trouver une autre terre d’accueil. Malheureusement, force est de constater que jusqu’à ce jour, la Communauté Internationale n’a initié aucune action visant à remplir sa part de l’accord.
Le Comité de Suivi de la Problématique des Réfugiés Rwandais (CSPR) lance un appel pressant à la Communauté Internationale dans son ensemble, et spécialement aux organisations humanitaires pour tout un chacun se penche sérieusement sur le sort des ces infortunés cantonnés afin qu'une action humanitaire soit entreprise d’abord pour qu'ils ne meurent pas de faim et de soif ; et ensuite pour qu'ils ne soient pas rapatriés de force au Rwanda où leur vie serait certainement en danger.
Le CSPR réitère son appel à tous les signataires de l’accord à la base du cantonnement afin qu'ils respectent leur engagement envers ces cantonnés.