L'OUGANDA N'APPLIQUERA PAS LA CLAUSE DE CESSATION CONTRE LES RÉFUGIÉS RWANDAIS EN OUGANDA.
En vertu de la Convention de 1951 pour la protection des réfugiés, lorsque les conditions qui obligent les personnes à fuir leur pays d'origine changent fondamentalement, de sorte que les réfugiés n'ont aucune raison de craindre d'être persécutés s'ils retournent chez eux, le HCR peut déclarer que ceux-ci n'ont pas besoin de protection en vertu de la Convention de 1951 pour la protection des réfugiés. Cette déclaration est ce qu'on appelle la clause de cessation; "cesser d'être un réfugié". Le HCR est le seul garant de la Convention de 1951.
Le Rwanda, à travers les lobbyistes bien placés et bien payés de Kagame, a demandé au HCR d'évoquer une clause de cessation contre tous les réfugiés rwandais. Le HCR a accepté. Contrairement au Rwanda et au système du HCR, l'Ouganda a annoncé qu'il n'appliquerait pas la clause de cessation.
En refusant de mettre en œuvre la clause de cessation d'activité parrainée par la junte de Kagame contre les réfugiés rwandais, l'Ouganda a porté un coup diplomatique au Rwanda. Les critiques de Kagame suggèrent qu'il a soudoyé certains fonctionnaires du HCR pour évoquer une clause de cessation contre les réfugiés rwandais. Pour ces critiques, il n'y avait pas de motif raisonnable, en vertu de la Convention de 1951, pour que le HCR évoque une clause de cessation contre les réfugiés rwandais. L'accord" était que, à compter de janvier 2018, le HCR cesserait de protéger et d'aider tous les réfugiés rwandais, les forçant ainsi à retourner au Rwanda. Le HCR ne peut pas rapatrier des réfugiés sans l'approbation du pays hôte et / ou sans son consentement explicite.
Kagame pense qu'il a "terrorisé" avec succès les Rwandais, au Rwanda, pour les soumettre. La préoccupation du dictateur rwandais est d'amener sous son contrôle impitoyable tous les réfugiés rwandais en RDC, en Tanzanie, au Burundi, en Ouganda et dans d'autres pays. Kagame pense que les réfugiés rwandais dans les pays voisins constituent un danger pour son plan de présidence à vie. Le dictateur de Kigali espérait déraisonnablement qu'après avoir évoqué la cessation, tous les pays expulseraient les exilés rwandais.
Dans une interview avec la BBC, Hon. Musa Ecweru, ministre ougandais en charge des affaires des réfugiés, a souligné quatre raisons majeures pour lesquelles l'Ouganda ne peut appliquer la clause de cessation des réfugiés rwandais:
(i) Les conditions qui ont forcé les Rwandais à fuir leur pays persistent
(ii) Les réfugiés rwandais en Ouganda ont une crainte raisonnable de persécution s'ils étaient renvoyés au Rwanda
(iii) L'Ouganda est lié par le principe de non-refoulement - l'interdiction d'envoyer des réfugiés dans un pays où ils seront persécutés.
(iv) L'Ouganda reçoit tous les jours des réfugiés rwandais, fuyant la junte brutale de Kagame.
La position de l'Ouganda contre la clause de cessation est un grand défi pour les fonctionnaires du HCR qui ont succombé aux charmes de Kagame contre les réfugiés que le HCR a normalement pour mission de protéger en vertu du droit international.
(a) Le HCR reconnaîtra-t-il avoir évoqué la clause de cessation de mauvaise foi, en raison de la corruption et des agissements criminels de certains de ses responsables et de leur connivence avec la junte de Kagame?
b) Quelle est l'implication juridique et/ou politique de la clause de cessation, maintenant que l'Ouganda a confirmé son opposition comme annoncé ci-dessus?
c) Le HCR peut-il raisonnablement interrompre/mettre fin à la protection du HCR et à l'assistance matérielle aux réfugiés rwandais en Ouganda et dans d'autres pays?
d) Que dit la décision de l'Ouganda concernant la diplomatie rwandaise?
(e) D'autres pays de la région, et au-delà, adopteront-ils une position similaire contre la clause de cessation "imposée" par le Rwanda et le HCR?