Les récentes déclarations de l'ex-procureure Louise Arbour appellent à ce qu'il y ait justice pour les condamnés du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR)
Par Alexis Twizerimana
Ancien enquêteur privé au TPIR
“Kagame government blocked criminal probe”, Former Chief Prosecutor Louise Arbour said to The Globe and Mail: News, 26 October 2016
1. L'ex-procureure en chef du TPIR Madame Louise Arbour a fourni aux journalistes et chercheurs Michelle Zilio and Geoffrey York qui ont publié dans “The Globe and Mail du 26 octobre 2016” certains de ses aveux. On peut aisément qualifier ses déclarations d'aveux puisqu'elle reconnaît les faiblesses graves de son bureau par rapport au gouvernement de Paul Kagame. Celles-ci ont abouti à des accomplissements nocifs en matière de justice pour le peuple rwandais.
2. Précisons d'emblée que ces aveux n'ont rien d'extraordinaire, parce qu'ils se rapportent à des faits connus de tous et ayant déjà été émis par sa successeure Carla del Ponte. Mais ils valent leur pesant d'or eu égard à l'identité de leur auteur et à ses hauts faits insoupçonnés en matière de justice pénale internationale. Il y aurait lieu d'écrire beaucoup sur les dégats du travail de Madame Louise Arbour sur la justice au TPIR mais, dans ce papier, l'on va se limiter à les décrire partiellement et à indiquer ce qu'il y aurait encore à sauver en la matière.
3. Au préalable, notons que Louise Arbour a rempli une mission qui lui avait été confiée lorsqu'elle fut désignée le 1er octobre 1996 pour occuper le poste de procureure en chef du TPIR. Sa nomination fut une marque d’hypocrisie dans le chef de l’administration Clinton qui avait souvent recours à des ressortissants de pays amis occidentaux notamment le Canada, afin d’exécuter ses plans dans les affaires rwandaises. C’est aussi les cas du Général R. Dallaire nommé commandant de la Force de la MINUAR, le général M. Baril qui dirigeait en avril-juillet 1994 la branche militaire du Département des Nations Unies des Opérations de Maintien de la Paix (DOMP) et qui a fait recruter pour la première fois le Colonel Dallaire dans l’affaire rwandaise et le général G. Toussignant lui aussi à la tête de la force de la MINUAR. Toutes ces quatre personnalités canadiennes ont été nommées à différents postes en relation avec la tragédie rwandaise sur demande des représentants américains, notamment Madame Madeleine Albreight, alors Ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU.
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