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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

Commentaire de César, Kigali
Kagame avait planifié les massacres des autorités religieuses du Rwanda. Il a pris les armes, avec l'appui des pays anglo-saxons, aux seules fins de prendre le pouvoir et l'exercer sans partage au Rwanda et certainement pas pour le partager comme le prévoyait le fameux accord de Paix d'Arusha. Ce qu’on appelait les opposants au régime Habyalimana étaient les sans honneur. Car le Rwanda étant en guerre, tout Rwandais digne de ce nom, qu'il soit opposant politique ou pas, devait soutenir le gouvernement d'alors contre les envahisseurs et criminels. Qu'ont fait les soi-disant opposants? Au lieu de déployer leurs énergies contre ceux qui voulaient la destruction de la République Rwandaise et l'enterrement de la démocratie naissante au Rwanda ont aiguisé leurs couteaux contre le président Habyalimana qui, pour eux, était alors l'homme à abattre par tous moyens. Ils sont alors allés trouver un allié, le FPR, afin de l'aider à abattre le président Habyalimana. Alors aux abois, après sa défaite de fin décembre 1990, les démarches des soi-disant opposants furent, pour Kagame, une aubaine. Les négociations entre l’opposition et le FPR sur décision de Nsengiyaremye ont permis à Kagame de connaitre qui est qui et qui faisait dans la galaxie politico-administrative du Rwanda et de peaufiner son projet. C’est bien lui qui imposer sa loi lors de ces négociations et le gouvernement rwandais d’alors dirigé par l’opposition s’inclinait devant les décisions de Kagame. C’est ainsi que Kagame, pour signer cet Accord qui, pour lui, n’en était pas un mais un moyen pour finaliser son projet, a exigé et obtenu le départ des soldats français du Rwanda. Ce qui fut fait fin décembre 1993. Pourquoi ? Parce qu’ils constituaient un obstacle majeur à la réussite effective de son plan. Kagame procède graduellement ou étape par étape. Il fallait éliminer tout obstacle à la réussite de son action. Ainsi, il a dans un premier temps décapité l’opposition dans un premier temps. Après cet premier acte, il a passé à la seconde étape à savoir liquidation Habyalimana et la Première Ministre dans un second temps et puis à la dernière : décapitation l’Eglise Catholique du Rwanda. Après la décapitation de l’opposition qu’il connaissait parfaitement et celle de l’Etat Rwandais, le pouvoir s’est trouvé dans la rue. C’est donc dans la rue qu’il l’a ramassé. Mais, la place éminente de l’Eglise Catholique dans la société rwandaise et ses effets sur la vie politique et sociale au Rwanda étant de notoriété publique, laisser en vie les autorités religieuses, qu’elles soient catholiques ou protestantes, allait constituer une erreur lourde de conséquences pour Kagame et son régime. Dès lors, il fallait décapiter l’Eglise Catholique conformément au plan minutieusement élaboré. C’est qu’il a exactement fait le 5 juin 1994 à Gakurazo.

Phase 1

18/05/1993 : Gapyisi Emmanuel, Vice-Président du MRD, présidentiable et patriote

21/02/1994 : Gatabazi Félicien, Ministre, Secrétaire Exécutif du PSD, présidentiable et patriote

22/02/1994 : Bucyana Martin, président de la CDR, présidentiable et patriote

Phase 2

06/04/1994 : Habyalimana Juvénal, Président de la République Rwandaise en fonction

07/04/1994 : Uwilingiyimana Agathe, Première Ministre, pro-FPR notoire, liquidée par les escadrons de la mort du FPR, déserteurs des FAR en uniformes de celles-ci car si laissée vivante, elle aurait certainement parlé. En sa qualité de premier Ministre ayant les services secrets sous son autorité et proche d’Iyamuremye Augustin, Directeur Général du service des renseignements, son collaborateur mais en fait agent du FPR opérant sous l’autorité directe de Kagame à qui il rendait compte de ses missions, était nécessairement de l’élaboration du plan d’assassiner le président Habyalimana et connaissait conséquemment les auteurs de l’attentat mortel contre ce dernier le 6 avril 1994. Colonel Lizinde, Seth Sendashonga, membres éminents du FPR voulaient cracher tout ce qu’ils savaient sur les crimes commis par Kagame en l’occurrence l’assassinat du Président Habyaimana. Ils ont été très rapidement liquidés. Karegeya a subi le même sort. Nyamwasa a échappé deux fois à l’assassinat. Je fais abstraction de ceux qui ont été empoisonnés (poison retardant des services secrets rwandais) dont Nkubito Alphonse Marie, pro-FPR notoire qui savait tout sur les crimes qui ont été commis par la FPR et qui n’avait jamais parlé mais qui un jour ou l’autre allait nécessairement parler. La règle cardinale est que Kagame ne laisse jamais les témoins survivre. Peu importe le coût de l’opération, il liquide quiconque est susceptible de dévoiler publiquement les crimes qu’il a commis. La parfaite illustration est le triste sort qu’il a réservé à ses anciens compagnons d’arme et amis d’enfance Tutsi et ceux qui dénoncé les crimes qu’il a commis contre des milliers de Rwandais après sa prise du pouvoir par la force.

Phase 3

05/06/1994 : décapitation de l’Eglise Catholique. Je fais abstraction des massacres des religieux qui étaient dans les zones sous contrôle du FPR après la prise du pouvoir par la force par Kagame.

La liquidation absolue de la tête de l’Etat Rwandais et de l’Eglise Catholique était, pour Kagame et ses siens, une condition sine qua none pour s’emparer du pouvoir par la force et l’exercer sans partage dans un Rwanda très majoritairement Hutu. Même un idiot mongolien le comprend parfaitement.

Sur les victimes de Gakurazo, au lieu de parler ( parler c’est bon mais agir c’est encore mieux) les familles des victimes qui résident dans les pays dits démocratiques dont la mère du petit garçon Richard Sheja, peuvent porter plainte devant les tribunaux de ces pays contre Kagame en personne pour génocide et crime contre l’humanité car en sa qualité de commandant en chef du FPR, c’est nécessairement lui qui a ordonné les massacres des autorités des religieux et l’enfant Richard Sheja. Nu ne peut soutenir le contraire.

La mère de l’enfant Sheja a-t-elle porté plainte devant un tribunal du pays dans lequel elle vit contre Kagame en parsonne ? Et les autres membres des familles des victimes, qu’ont-ils-fait ?

Il convient de rappeler que ces crimes sont imprescriptibles et que la fonction de président est inopérante pour leur auteur. Certes pour des raisons politiques, sauf si le Président Américain ou le Premier Ministre britannique le décide, aucun Etat ne peut arrêter Kagame afin qu’il puisse répondre de ses crimes contre les Religieux Rwandais en l’espèce mais si l’action engagée contre le criminel est recevable, de son vivant, il devra répondre de ses méfaits. Aussi, partout où il ira, il devra savoir qu’il est sous le coup des accusations les plus graves en matière pénale. Deux éléments font peur à Kagame : 1/affronter tout droit la justice,2/affronter ses adversaires politiques lors d’un débat livre et démocratique sur la gestion de notre pays par lui. Les chantages comme ceux contre la France relativement aux mandats d’arrêt internationaux contre les assassins de ses ressortissant sons sans effet même son conseiller spécial Tony Blaire ne pourra lui-être utile outre mesure.

La mère de l’enfant Sheja a-t-elle porté plainte devant un tribunal du pays dans lequel elle vit contre Kagame en parsonne ? Et les autres membres des familles des victimes, qu’ont-ils fait? Il suffit d’oser et penser que vous êtes dans les Etats de droit au sens exact du terme dans lesquels le juge est services de la Justice pour tous y compris les Rwandais refugiés ou pas. A défaut, il me semble que dire indéfiniment que Kagame a fait ceci, cela me semble superfétatoire, inaudible et inopérant. 

Combien de plaintes ont-elles déposées en France, Belgique, Royaume Uni, USA, Allemagne, Afrique du Sud et ailleurs par les membres des familles des victimes rwandaises Hutu et Tutsi contre Kagame en personne pour les crimes qu’il a commis ? Le Gouvernement burundais a-t-il saisi le Conseil de Sécurité afin de la création d’une commission internationale d’enquête sur l’assassinat du président Ntaryamira Cyprien ? S’il ne l’a pas fait, ses accusation contre Kagame sur ce sujet ne sont que des affabulations.
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