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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

 

Le ministère de l'Economie et des Finances à Paris-Bercy.
Le ministère de l'Economie et des Finances à Paris-Bercy.
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Par RFI

560 chefs d'entreprise français et africains se retrouvent au forum économique franco-africain organisé ce mercredi 4 décembre au ministère des Finances à Paris en lever de rideau du sommet de l'Elysée pour « la paix et la sécurité en Afrique » qui aura lieu vendredi 6 et samedi 7 décembre. Une vingtaine de ministres et quatre chefs d'Etat seront également présents.

Le Tanzanien Jakaya Kikwete, l'Ivoirien Alassane Ouatara et le Sénégalais Macky Sall doivent clôturer ce forum pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France aux côtés de François Hollande. Il s'agit de donner un nouvel élan aux relations d'affaires entre la France et le continent africain.

« Quatre chefs d'Etat à Bercy, c'est du jamais vu », et on s'en félicite dans l'entourage du ministre français de l'Economie Pierre Moscovici qui a voulu faire « grand neuf et positif » pour ce rendez-vous. La journée prévoit un coup de projecteur sur seize « success stories » - en anglais dans le texte - d'entreprises françaises en Afrique.

Lutter contre l'afro-pessimisme

Il s'agit donc de lutter contre l'afro-pessimisme et les idées reçues, même si, du côté de l'organisation patronale Medef, partenaire de l'événement, on promet d'aborder de façon « lucide » la perte des parts de marché de la France en Afrique : - 50% en dix ans.

→ A (RE)LIRE : Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur, veut accroître les échanges avec Abidjan (Afrique économie du 23 novembre 2013)

Le rapport commandé par Bercy à l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine en avril et qui devrait être publié ce mercredi, devrait nourrir les échanges. Il est articulé autour de quinze propositions, la plupart centrées sur les questions de flux - financiers, humains, culturels et immatériels - entre la France et le continent africain.

Elles préconisent notamment des visas à entrées multiples sur une longue durée pour les entrepreneurs africains en France et une meilleure évaluation des risques pour les investissements en Afrique.

Inventer un nouveau modèle de partenariat

Tel est, officiellement, l'objectif des débats et des rencontres qui auront lieu toute la journée au ministère français des Finances. Plus prosaïquement, il s'agit pour l'industrie française de rattraper le terrain perdu sur le continent africain au cours de la dernière décennie et de profiter du décollage économique de ces économies.

→ A (RE)LIRE : L’économie africaine au menu du 13e forum économique de l’OCDE

Car, avec des taux de croissance qui frôlent parfois les 10 %, avec l'émergence d'une classe moyenne de plus en plus nombreuse, avec ses matières premières, l'Afrique attire de plus en plus d'investisseurs. Mais, faute d'une stratégie d'ensemble, les entrepreneurs français ont perdu des parts de marché.

Le rapport commandé par Pierre Moscovici à l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine préconisera un certain nombre de réformes. Elles devraient permettre aux industriels et aux commerçants français, petits ou grands, de tirer profit de l'essor économique africain. Avec la clé, la création ou le maintien de dizaines de milliers d'emplois sur le territoire français.

Se battre pour être présent

En onze ans, la part de marché de la France en Afrique est passée de 10 % à 4,7 % (2000 à 2011) même si la valeur des exportations françaises a doublé dans le même temps.

Pour Philippe Gautier, directeur-adjoint du Medef International, si les rapports sont en train de changer entre France et Afrique, il faut plus que jamais se battre pour y être présent économiquement.

 
Philippe Gauthier

Directeur-adjoint du Medef International

 

04/12/2013 par Frédéric Garat

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