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Publié par JMVN

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Photo : Rose Kabuye, proche du président rwandais Paul Kagamé

Les juges antiterroristes Marc Trévidic et Nathalie Poux doivent se rendre à Kigali mi-septembre pour une mission d'expertise dans leur enquête sur l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana en 1994, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.

Les deux magistrats doivent arriver au Rwanda le 11 septembre et y rester une semaine. Ils seront accompagnés de cinq experts géomètre, en balistique, explosifs et incendie qui devront tenter de déterminer les conditions dans lesquelles l'attentat contre l'avion présidentiel a été opéré.

Le Falcon 50 qui transportait les présidents rwandais et burundais a été abattu alors qu'il s'apprêtait à atterrir à l'aéroport international de Kigali au soir du 6 avril 1994. Cet attentat est considéré comme le signal déclencheur du génocide qui a fait selon l'ONU plus de 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsie.

Les deux magistrats seront également accompagnés de policiers français et d'avocats représentants les familles des victimes, parties civiles dans l'enquête.

Mes Léon-Lef Forster et Bernard Maingain, avocats de plusieurs Rwandais visés par un mandat d'arrêt international délivré par les juges français, dont la directrice du protocole du président Paul Kagame, Rose Kabuye, doivent également se rendre sur place, selon ces sources.

L'origine des tirs est au coeur de l'enquête sur les responsabilités dans cet attentat. A ce stade, les enquêteurs français soupçonnent la rébellion tutsie du FPR, alors dirigée par l'actuel président Kagame.

Le gouvernement rwandais a de son côté mis en place une commission d'enquête qui a imputé la responsabilité de l'attentat aux extrémistes "Hutu Power" des Forces armées rwandaises (FAR).

Les experts commis par les juges antiterroristes devront rendre leur rapport en mars 2011.

 

Réaction de la Fondation IBUKABOSE-MEMOIRE POUR TOUS

Selon le rapport du juge antiterroriste français, l’arme utilisée dans l’attentat contre l’avion du président Juvénal Habyarimana a été identifiée. Son propriétaire aussi : le FPR de Paul Kagame. La chaîne de l'enquête s'est donc refermée sur Paul Kagame. Aucun doute n’est plus possible, à moins pour Paul Kagame et ses complices de prouver que le juge français et son équipe ont menti ou produit un faux en écriture. Le pays d’origine des missiles – la Russie - a confirmé les numéros de référence des missiles utilisés dans l’attentat. Le pays importateur - l'Ouganda en l’occurrence - a accusé réception de ces missiles, et ses officiels reconnaissent les avoir ensuite cédés à Paul Kagame. Pour boucler l’enquête, des officiers du FPR membres du Network commando avouent s’en être servi pour abattre l'avion. Le régime de Paul Kagame a eu tout le loisir de contre-vérifier le rapport sur l'origine desdits missiles. Pourquoi n'a-t-il pas démenti les témoignages des officiels ougandais confirmant que ces missiles venaient de leur arsenal acheté à l'Union soviétique ? Quelle preuve veut encore Paul Kagame ? Quelles autres preuves peuvent ramener du Rwanda les juges antiterroristes Marc Trévidic et Nathalie Poux, 16 ans après les faits, alors que Paul Kagame a eu le loisir de faire disparaître certains membres du Network commando ?

La Fondation IBUKABOSE MEMOIRE POUR TOUS est d’avis que les juges français devraient se concentrer sur ces éléments matériels - l’arme du crime - au lieu de tomber dans le piège facile des soi-disant experts britanniques travaillant pour le compte du président rwandais Paul Kagame.

Ambassadeur Jean-Marie Ndagijimana

Fondation IBUKABOSE-MEMOIRE POUR TOUS

 

 

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