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Publié par JMVN

Par Christophe Rigaud - Afrikarabia, le 27 juin 2011

Trois rwandaises devaient être auditionnées par le juge d'instruction du Tribunal aux Armées de Paris (TAP) les 28, 29 et 30 juin prochains pour des plaintes pour viols contre des militaires de l'Opération Turquoise. Ces auditions ont été reportées par l'absence du juge Frédéric Digne pour des raisons de santé. Les trois plaignantes devront donc revenir en France dans quelques mois pour une nouvelle audition.

Rendez-vous manqué pour une audition très attendue. Avec les plaintes de ces trois rwandaises d'origine Tutsi, c'est le rôle de la France pendant le génocide rwandais qui est en accusation. Les trois plaintes portent sur des viols et des violences commis par des militaires français au cours de l'Opération Turquoise au Rwanda entre avril et août 1994.

Des actes d'autant plus choquants pour les parties civiles que l'Opération Turquoise était cessée mettre fin au génocide et protéger les civils. Derrière les actes de viols et de violences multiples, les témoignages des trois rwandaises convergent ensuite pour indiquer que les militaires français encourageaient les miliciens "Interahamwe" à tuer les Tutsi. Selon une plaignante, " au contrôle des barrières du camp, (les militaires français) se sont mis à nous regarder en passant leur main comme un couperet sur leur cou en disant « les Tutsi »".

Pour ces raisons, le 2 avril 2010, la juge d'instruction a retenu la qualification de "crimes contre l'humanité" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime contre l'humanité".

Le parquet estime toutefois que les faits dénoncés relèvent, a priori "d'exactions individuelles" et l'armée française nie toujours toute implication dans le génocide rwandais. Pourtant deux témoins corroborent les déclarations des trois rwandaises. Straton Sinzabakwira et Aloys Kanyemera indiquent que "des militaires français se rendaient coupables de viols dans les camps de réfugiés à cette période et que ces viols étaient uniquement perpétrés à l'encontre des femmes Tutsies en raison de leur ethnie, les femmes Hutu étant préservées". Straton Sinzabakwira confirme ensuite les liens étroits entre l'armée française et les miliciens "Interahamwe" : "les Français entrainaient les Interhamwe dans un lieu près de Kigali au Mont Gary (...). Ils leur faisaient faire des exercices militaires, leur apprenaient les maniements des armes à feux, des armes blanches. On leur apprenaient à faire des exécutions rapides (…). Mon beau-frère était gendarme instructeur et assistait les Français lors des entrainements ".

En attendant, les trois rwandaises devront rentrer à Kigali sans avoir pu être entendues par le juge du Tribunal aux Armées de Paris, Frédéric Digne, absent pour des raisons médicales. Elles semblent visiblement prêtes à refaire le voyage à Paris dans quelques mois.

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M
<br /> <br /> bonjour,<br /> <br /> <br />          si le site transmet cette information c'est que ce fait a quelques raisons d'avoir une certaine credibilite. Que dire sans qu'une confrontation ai<br /> eu lieu avec l'autorite competente. Toutefois il n'y a pas lieu de se defausser. Je ne pense pas que ces actes furent generalises, meme si ils eurent lieux. A cet  effet justice doit<br /> etre faite et en particulier a l'encontre de l'officier r present car ces actes ressortent de sa responsabilite pleine et entiere. En affirmant que l'armee Francaise a ete integre dans sa<br /> majorite il est impossible de laisser passer l'indignite de certains. L'armee doit obeir au Politique. Un Chef d'armee a la possibilite de demissionner s'il estime que sa conscience le Guide.<br /> Mais en premiere ligne c'est le politique qui est responsable. Mon jugement personnel reste que l'Armee Francais n'a pas generalise ces actes irresponsables. Cordialement Alain Monier.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> Nous avons publié cet article pour permettre un débat sur la question. Il a été démontré que certains témoins venus du Rwanda sont manipulés par le pouvoir de Kigali. Il appartient aux défenseurs<br /> des accusés de faire éclater la vérité.<br /> <br /> <br /> <br />