RDC/Rwanda:«Kagame accepte enfin l’envoi des drones»
L'Avenir, le 22 janvier 2013
« Coup de théâtre hier à Kigali. En effet, dans un point de presse qu'il a animé, Paul Kagame, président de la République du Rwanda, a enfin accepté la proposition de la Monusco de déployer trois drones pour surveiller l'Est de la Rd Congo. « En quoi vont-ils contribuer à restaurer la paix en Rdc ? Si l'ONU doit utiliser les drones en Rdc, c'est son choix », a dit Paul Kagame. Cette position intervient pendant que le 09 janvier dernier, M. Olivier Nduhungirehe, vice-ambassadeur du Rwanda à l'ONU déclarait qu'il n'est pas sage d'utiliser un engin sur lequel nous n'avons pas suffisamment d'informations. Et d'ajouter que l'Afrique ne deviendra pas un laboratoire pour des engins d'espionnage de l'étranger.
A ce jour, l'on cherche à savoir ce qui a poussé le président rwandais à faire un virage à 180°, lorsqu'on sait que selon Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint des Nations unies pour les opérations de maintien de la paix, la Mission de maintien de la paix des Nations Unies au Congo, prévoyait de déployer trois drones pour surveiller l'Est de la Rdc. Selon les diplomates à l'ONU, la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni sont favorables à l'utilisation de ces avions de surveillance sans pilote. Au sujet des drones, disons que la Rd Congo n'a trouvé aucun inconvénient à leur déploiement, d'autant plus qu'ils vont mettre un terme aux accusations sans fondement du Rwanda.
« Le Gouvernement congolais salue cette proposition puisqu'elle tend visiblement à améliorer les capacités des forces internationales impliquées dans la sécurisation de l'Est de la RD Congo. A l'Est en effet, la Force Onusienne agissant au nom de la communauté internationale devrait, pour la crédibilité de cette dernière, améliorer ses capacités opérationnelles pour arrêter la catastrophe humanitaire qui se joue au Kivu », a déclaré Lambert Mende le 11 janvier 2013, avant d'ajouter que le déploiement de trois drones non armés pour surveiller l'Est de la RDC paraît d'autant plus utile au renforcement de la paix dans la région qu'il permettra d'affiner la maîtrise par les forces internationales des mouvements le long de la frontière à problèmes qui sépare la RD Congo et la République du Rwanda… »
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