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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

Le rebelles du M23 le 30 novembre 2012.

 

Les rebelles du M23 ont annoncé, vendredi 30 août, qu'ils suspendaient immédiatement les hostilités et se retiraient de la ligne de front, dans l'est de la RDC, pour permettre une enquête sur les bombardements contre Goma et en direction du territoire rwandais voisin.

"Nous venons d'ordonner à nos forces de se retirer de la ligne de front de Kanyaruchinya pour permettre l'arrêt des combats et faire en sorte qu'il y ait une enquête (...) pour établir les responsabilités dans les tirs visant le territoire rwandais et la ville de Goma", a déclaré sur RFI le chef de file des insurgés congolais, Bertrand Bisimwa. Ce dernier n'a toutefois fourni aucun calendrier de retrait, affirmant seulement que la décision aurait un effet immédiat.

TIRS EN DIRECTION DU RWANDA

Vendredi, un porte-parole militaire de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco) a fait état de l'absence de combats sur la ligne de front, ajoutant cependant qu'il n'y avait aucun signe de retrait du M23. Jeudi, le gouvernement de Kigali a accusé son voisin congolais de se livrer à un pilonnage continu du territoire rwandais, ajoutant que cette "provocation" ne pouvait plus durer.

Les casques bleus de la Monusco, qui interviennent désormais en appui de l'armée gouvernementale (FARDC), ont cependant affirmé avoir été témoins de tirs en direction du Rwanda émanant des insurgés du M23. Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, et ses environs sont le théâtre ces derniers jours d'une recrudescence des combats entre les insurgés et les FARDC, soutenus par la nouvelle Brigade d'intervention de la Monusco.

Les rebelles du M23, qui tire son nom de l'accord de paix du 23 mars 2009, lequel avait mis fin à quatre ans de rébellion dans l'est de la RDC, ont pris les armes l'an dernier en affirmant que le gouvernement de Kinshasa n'appliquait pas l'accord en question, qui prévoyait l'intégration des rebelles dans l'armée nationale.

BAN-KI MOON S'ENTRETIENT AVEC LE PRÉSIDENT RWANDAIS

Le porte-parole du gouvernement de RDC, Lambert Mende, a confirmé que le M23 retirait bien ses forces de la ligne de front, mais il a rejeté toute reprise de négociations de paix, estimant qu'au préalable le M23 devait poser les armes, démobiliser ses combattants et se transformer en parti politique"Ils se retirent, mais seulement pour déplacer plus à l'intérieur du pays les problèmes qu'ils causent", a dit le porte-parole.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a condamné les violences dans l'est de la RDC et exhorté les parties prenantes à poursuivre un processus politique afin de s'attaquer aux racines du conflit. Ban Ki-moon, qui a eu jeudi une conversation avec le président rwandais, Paul Kagame, a également condamné les pilonnages effectués à l'aveuglette par le M23, qui ont fait des morts et des blessés parmi la population tant congolaise que rwandaise, mais aussi au sein des casques bleus.

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