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Publié par Le blog de Jean-Marie Ndagijimana

Trévidic1Marc Trévidic. Le magistrat médiatique
Le Télégramme
http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/marc-trevidic-le-magistrat-mediatique-24-03-2013-2045468.php 

Juge d'instruction, cet homme sans concession, pilier du pôle anti-terrorisme du tribunal de grande instance de Paris, est aussi en charge des affaires Karachi, Tibéhirine et du Rwanda. Breton et Basque par ses parents, il vient de publier un livre atypique où il s'est mis dans la tête de ces djihadistes qui veulent supprimer les mécréants.

Les fous d'Allah ont trouvé un nouveau truc : la taqiyya, l'art de la dissimulation. Une tactique pour masquer leurs intentions. Des djihadistes sans barbe longue, ni pantalon court au-dessus de la cheville, qui vont moins souvent à la mosquée qu'en boîte de nuit. À la discrétion des chrétiens des catacombes, ces crypto-terroristes, chargés de noyauter la société occidentale, ajoutent la détermination aveugle des poseurs de bombe. « Mohamed Merah, le tueur de Toulouse et de Montauban, avait probablement suivi des cours de taqiyya au Pakistan, estime Marc Trévidic. À la différence de son frère Abdelkader, qui n'a jamais caché ses convictions salafistes ». Mis en examen, pour complicité dans les sept assassinats commis en mars 2012, il a d'ailleurs été maintenu, jeudi, en détention.

Le terrorisme n'est pas mort avec Merah

« La taqiyya était à l'origine un moyen d'éviter les persécutions et de sauver sa peau, mais elle est devenue une arme, pour prendre celle des autres », explique Marc Trévidic dans « Terroristes : les sept piliers de la déraison ». Un livre atypique pour un juge d'instruction, qui hésite entre l'essai et le roman, et change de ton d'un chapitre à l'autre. « Je voulais faire quelque chose de différent, dit-il, pour raconter la détresse de parents qui voient basculer leur fils dans le terrorisme domestique ». Merah a inventé le terrorisme « Made in France ». « Le terrorisme islamiste n'est pas mort avec lui, il s'est au contraire consolidé, avertit ce juge marié, et père de trois enfants. Mais Merah a poussé l'horreur trop loin. En tuant de jeunes enfants, il s'est coupé de la très grande majorité des musulmans. On ne peut pas faire n'importe quoi au nom de l'Islam ». Rien n'est perdu, en somme, même si l'Amérique a découvert avant nous « la dilution du sentiment national dans le sentiment religieux ».

Le risque zéro n'existe pas

Circonstance aggravante aux yeux des fous de Dieu, la France, depuis son intervention au Mali, est partie prenante dans la guerre qui les oppose au monde occidental. Paris ne fait plus simplement la chasse aux talibans, sous commandement américain ou de l'Otan, mais livre bataille en première ligne. C'est ainsi qu'un franco-algérien originaire de Grenoble, Djamel, 37 ans, a été fait prisonnier avec une demi-dizaine de djihadistes dans le nord du Mali. L'homme, qui aurait travaillé à la fin des années 1990 dans la police grenobloise, est en garde à vue depuis mardi, à Levallois, dans les locaux de la DCRI. « La Direction centrale du renseignement intérieur ne savait pas que ce ressortissant avait quitté le pays, tout comme elle avait sous-estimé la dangerosité de Merah, confie Marc Trévidic. Mais le dernier attentat sur le sol français datait de 1996, la routine a pu prendre le pas. Et dans la fusion DST-RG, d'où est issue la DCRI, la culture DST qui privilégie l'international, l'a emporté sur la pratique propre aux RG ». « On vient aussi d'une période où on judiciarisait moins les affaires, au profit du renseignement, ajoute le juge, qui a, depuis, vu les dossiers débarquer. Sur 78 arrestations, 30 personnes ont été déférées à la justice l'an dernier, et nous en sommes déjà à plus de 15 pour les trois premiers mois de cette année. C'est donc un progrès, mais attention à l'effet parapluie ». Il ne s'agit pas de se couvrir mais de prévenir, même si dans ce domaine le risque zéro n'existe pas.

« Un problème de société »

N'importe qui, n'importe où, n'importe quand. On sait que le terrorisme tient dans cette sinistre trilogie. Marc Trévidic en démonte les mécanismes en orfèvre de la chose judiciaire. « C'est devenu un problème de société qui dépasse la justice », souligne-t-il, en saluant la décision annoncée par le Président Hollande de ne plus payer de rançons. « Verser des rançons, c'est encourager les prises d'otages, et il faut, dans le même temps, revoir les conditions de sécurité des Français expatriés dans les pays à risques ».

  • Thierry Dussard

 

Juge d'instruction sur tous les fronts
Le Télégramme

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/juge-d-instruction-sur-tous-les-fronts-24-03-2013-2045460.php

Outre le terrorisme islamique, Marc Trévidic a dans son bureau trois des affaires les plus sensibles de la République : Rwanda 1994, Tibéhirine 1996, Karachi 2002. N'est-ce pas trop ? « Oui, sans doute, répond-il. Mais j'ai les dossiers dont j'ai hérité, ou qu'on m'a donnés, et mon tempérament fait que je ne supporte pas de voir des dossiers qui dorment ». Contrairement au juge Bruguière qui n'avait pas mis les pieds dans la capitale rwandaise, Marc Trévidic s'est rendu à Kigali en 2010, et ses expertises balistiques viennent d'être validées par la cour d'appel de Paris : l'avion du président Habyarimina aurait été abattu par des extrémistes hutus et donc par son propre camp. Afin de pouvoir accuser leurs opposants, et déclencher le génocide contre les Tutsis. « J'ai encore d'autres témoins à entendre », ajoute-t-il, prudent. Pour percer le secret de la mort des sept moines trappistes du monastère de Tibéhirine, « j'attends le feu vert d'Alger, afin de pouvoir mener une mission d'enquête sur place, où des auditions sont prévues, ainsi que des examens médico-légaux. Dans les vieux dossiers, il faut pouvoir s'appuyer sur du concret. Le président Hollande en a parlé au président Bouteflika, et je ne désespère pas d'aboutir ».

« Je suis plus Breton que Basque »

L'attentat de Karachi a coûté la vie à quinze personnes, dont onze Français travaillant à la construction de sous-marins, et François Hollande s'était engagé, lors de la campagne présidentielle, à lever le secret défense, à condition que cela n'attente pas à la sûreté de l'État. « J'ai donc demandé en août la déclassification de certains documents, un avis favorable a été donné depuis, et j'attends ces jours-ci la décision de Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense ». Toute instruction interdit l'impatience, plus encore au Pakistan, où le juge compte aller sur place. « La dimension diplomatique ne m'échappe pas, dit-il, mais il n'y a pas d'alternative ». D'autant plus que l'enquête a débouché sur l'ouverture d'une seconde instruction impliquant une corruption présumée en marge de contrats d'armement autour de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur. Né d'un père breton et d'une mère basque, anciens cadres chez Renault, Marc Trévidic est têtu. Il s'est battu avec succès au nom de ses collègues, qui l'avaient élu à la présidence de l'Association française des magistrats instructeurs (AFMI), contre la fin programmée des juges d'instruction indépendants, et donc inamovibles. Et il a toujours en tête « le souci de donner satisfaction aux parties civiles, ce qui n'est pas forcément une qualité », précise-t-il avec modestie. « Je suis plus Breton que Basque, et je me sens chez moi à Saint-Malo, ou à Vannes ; ce qui n'est pas vrai à Biarritz, ou Saint-Jean-de-Luz, sourit-il. Mon père est originaire de Quimperlé, et mon grand-père était ébéniste à Quimper ». Un pays où la manifestation de la vérité ne souffre pas de coups de rabot.

  • T.D.
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M
<br /> Mon frère Nkoronko, c'était devenu un grand plaisir que de lire tes notes sur le site leprophete.fr....Mais les mécréants ont voulu en décider autrement. Sur ton commentaire je pense seulement<br /> qu'en avoir marre ne suffira jamais. Ces " blancs-menteurs" comme tu le dis, et que moi je qualifie de "grand satan" jouent l'ignorant car ils comprennent bien l'ampleur des choses surtout qui y<br /> ont été pour beaucoup. Comme celui qui disaient :" prolétaires du monde entier, unissez-vous", je dis:" intellectuels rwandais unissez-vous, faites vos objections verbales le plus<br /> directement qu'agressivement possible car bien qu'acquis de fait le droit s'arrache des mains dures de l'oppresseurs." Connaître la vérité, qui n'est même pas reconnue comme telle car elle celle<br /> du plus faible, ne changera rien car elle restera comme un trésor caché dans coffre fort. C'est le moment que jamais pour faire entendre sa voix. Même pour un miracle la détermination par la foi<br /> du bénéficiaire determine l'ampleur , et celle-ci est, la plupart du temps,  en fonction du degré détermination. Ceci date des temps de l'Ancien Testament( Elie et La veuve, Elisée<br /> et la veuve, ...) et du Nouveau Teatament ( L'aveugle, le Paralysé, ....)<br />
N
<br /> J'en ai  marre de lire des contrevérités du genre:"l'avion du président Habyarimana a été abattu par les extrémistes Hutu,...blablabla.....!!!" malgré les témoignages jusqu'ici dévoilés,<br /> notamment par les ex-collaborateurs de Paul Kagame,seul commanditaire de cet acte ignoble!!<br /> <br /> <br /> Ceux qui nous assènent tous ces mensonges,sont-ils ignorants ou ils sont tous corrompus??<br /> <br /> <br /> A tous ces "blancs-menteurs",je vous recommande de lire cet article!Si vous ne comprenez pas la langue,faites-vous traduire,mais arrêtez de nous berner,car les plus concernés( càd les Rwandais)<br /> savent LA VRAI VERITE!!!!<br /> <br /> <br /> http://rwandinfo.com/kinya/paul-kagame-ni-we-wahanuye-indege-ya-habyarimana-akoma-ku-mbarutso-ya-jenoside-rudasingwa/<br /> <br /> <br /> Nkoronko.<br />
A
<br /> Excellente qualité de rédaction de cet article, quant à la forme. Attendons voir l'affaire de l'attentat du 6 avril 1994, quant au fond qui s'enfonce.<br />