NOUVELLE OPERATION FARDC/MONUC CONTRE LES FDLR
Une nouvelle opération de l'armée congolaise, appuyée par l'ONU, contre les rebelles hutus rwandais dans l'est de la RD Congo, est en cours depuis une semaine, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
AFP - le 04 mars 2010, 17h37
Une nouvelle opération de l'armée congolaise, appuyée par l'ONU, contre les rebelles hutus rwandais dans l'est de la RD Congo, est en cours depuis une semaine, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
L'opération, baptisée "Amani Leo" (la paix maintenant, en swahili), "a débuté le 26 février. Elle se déroule autour de Kimwa et Kinge dans la région au sud de Kashebere", dans la province du Nord-Kivu (est), a affirmé à Kinshasa le porte-parole de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), Madnodje Mounoubai.
"C'est une opération qui a été planifiée conjointement par la Monuc et les FARDC", les Forces armées de la RDC, a ajouté M. Mounoubai.
Selon un porte-parole militaire des FARDC, le capitaine Sylvain Ekenge, interrogé par l'AFP, l'armée congolaise avait lancé fin janvier cette nouvelle opération de traque des rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
"La Monuc avait conditionné son soutien" au respect des droits de l'Homme avant d'appuyer les 19 bataillons des FARDC engagés sur le terrain, a ajouté le capitaine Ekenge.
Début février, selon des sources onusiennes, la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) avait conditionné son soutien à l'armée dans une nouvelle offensive contre les rebelles hutu au retrait de certains officiers congolais, soupçonnés de violations des droits de l'homme.
Le gouvernement et la Monuc avaient démenti que trois commandants FARDC, dont l'identité n'avait pas été révélée, étaient principalement visés par cette demande.
"Amani Leo" se déroulent également au Sud-Kivu "dans les hauts plateaux dans la région d'Uvira", non loin du Lac Tanganyika, qui sépare la RDC d'avec le Burundi, a précisé l'officier congolais, sans fournir de bilan.
Initialement prévue pour se terminer en mars, cette offensive est la suite de l'opération Kimia II menée par l'armée congolaise de mars à décembre 2009 contre les FDLR dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Kimia II, appuyée par les Casques bleus, avait été vivement critiquée par les ONG et des experts indépendants pour avoir causé la mort de centaines de civils, sans parvenir à démanteler les FDLR, estimées début 2009 à moins de 6.000 combattants.
Ces rebelles, dont certains auraient participé au génocide de 1994 au Rwanda, avaient été accusés d'exactions contre les civils, tout comme quelques unités des FARDC.
Selon une source militaire occidentale, une cinquantaine de cibles sont visés, notamment des postes de commandement et des zones minières des FDLR.
L'opération comporte trois phases: "nettoyer, tenir et construire" d'après cette source, qui a ajouté que "la protection des civils demeure l'objectif principal" de cette nouvelle offensive.
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