KOEN VERVAEKE CHARGÉ DES GRANDS LACS AU SERVICE DIPLOMATIQUE BELGE
(BRUXELLES2) Le Belge Koen Vervaeke a été nommé coordinateur pour la région des grands Lacs (Congo, Rwanda, Burundi). Un poste spécialement créé pour pallier la disposition du représentant spécial de l’UE dans cette région. La Belgique, notamment, ancienne puissance tutélaire, avait averti du risque de perdre ainsi une possibilité de contact unique dans une région plus que troublée.
Koen Vervaeke, a été nommé récemment directeur Afrique de l’Est et Australe et Océan indien au service diplomatique de l’UE (SEAE), après avoir été pendant plusieurs années le représentant spécial de l’UE auprès de l’Union africaine. C’est un « vieux » routier de l’Afrique mais a aussi été proche du pouvoir pour avoir exercé pendant plusieurs années au cabinet de Louis Michel quand celui-ci était ministre des Affaires étrangères (gouvernement de Guy Verhofstadt).
Il exercera ses fonctions de coordinateur en plus de son poste de directeur. L’objectif pour l’UE est « d’assurer la paix et la réconciliation dans une zone marquée par des conflits » récents et sanglants, et qui couvent toujours sous la cendre. Il aura mandat de prendre contact et coordonner l’action de l’UE « avec les organisations régionales, les acteurs internationaux et non gouvernementaux ». Il agira en tant que représentant de l’UE dans le Groupe de contact des Grands Lacs et fera rapport aux Etats membres par l’intermédiaire du groupe de travail Afrique et le Comité politique et de sécurité (COPS).
Son mandat couvre « l’ensemble des opérations et des instruments (de l’UE) pour aborder les questions qui posent une menace pour la stabilité de la région, y compris l’exploitation illégale des ressources naturelles, la réforme du secteur de la sécurité et la violence sexuelle ». Il devrait ainsi être le référent n°1 au SEAE pour les missions EUPOL et EUSEC, déployées au Congo Rdc et respectivement chargées de l’assistance à la police et au secteur de la sécurité congolais.
Le service diplomatique de l’UE inaugure ainsi un poste d’un nouveau genre : le « coordinateur spécial » qui permet de désigner un responsable principal au SEAE pour une zone de conflits, sans recourir au procédé du représentant spécial – un peu plus lourd à mettre en oeuvre et qui nécessite l’accord des Etats membres – et en préservant l’unité de structure du service, sans rajouter un échelon de hiérarchie supplémentaire. Plutôt intelligent a priori. A voir à l’usage, si un « directeur » trouve suffisamment de temps et d’énergie pour être sur le terrain.