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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

Passagers en transit à l'aéroport Jomo Kenyatta de Nairobi du fait de l'arrêt des vols en raison du grave incendie qui a ravagé les locaux le jeudi 7 août 2013.
Passagers en transit à l'aéroport Jomo Kenyatta de Nairobi du fait de l'arrêt des vols en raison du grave incendie qui a ravagé les locaux le jeudi 7 août 2013.
REUTERS/Noor Khamis

Par Jean-Pierre Boris

L'incendie de l'aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi, mercredi 7 août, a été très spectaculaire. Plusieurs bâtiments ont été détruits et dans un premier temps, l'aéroport a dû être fermé. Puis très vite, les autorités kényanes ont autorisé la reprise des vols domestiques et du transport de marchandises. Deux premiers vols internationaux, en provenance de Londres et de Bangkok, ont atterri ce jeudi matin. L'économie kényane l'a quand même échappé belle, car l'aéroport de Nairobi est son poumon.

L'économie kényane est encore essentiellement agricole et beaucoup tournée vers l'exportation. Le Kenya est notamment l'un des principaux producteurs au monde de fleurs coupées.

Après un instant de panique quand elle a appris l’incendie, Jane Ngige, la présidente de l'Association kényane des exportateurs de fleurs est rassurée. « Il y a eu quelques annulations de vols, mais on ne peut pas dire qu'on va perdre la moindre fleur parce que, avec la reprise des vols, il y a la reprise des exportations. Et puis on a de la chance, parce que c'est la saison basse et qu'en plus, la production n'a pas été très importante. On a beaucoup de chance que ce ne soit pas la période de forte production. Et pour les autres produits agricoles frais, c'est la même situation. Pour les légumes, les fruits, c'est la basse saison. Donc je ne dis pas que l'impact sera négligeable, mais il ne sera pas très important. »

Un aéroport essentiel pour la région

Dans la région aussi, on suit de très près ce qui se passe à l'aéroport international de Nairobi. Jomo Kenyatta est le sixième aéroport africain et la plaque tournante du trafic aérien régional, comme l'explique le ministre rwandais du Commerce et de l'Industrie, François Kanimba : « L’aéroport de Nairobi est très important pour tous les pays de l’Afrique de l’Est et même de l’Afrique australe. S’il ne fonctionne pas, cela peut handicaper un certain nombre d’activités dans toute la région. La plupart des gens qui visitent le Rwanda en provenance de pays africains avaient l’habitude d’aller à Nairobi pour prendre leurs connexions… chaque jour, il y a au moins deux ou trois vols aller et retour Kigali-Nairobi...»

Vital pour l'économie régionale comme pour la kényane, l'aéroport Jomo Kenyatta ne semble pas suffisamment atteint pour que soit réduite l'activité commerciale est-africaine, estime l'économiste Razia Khan, de la Standard Bank. « Je pense qu'il ne faut pas surestimer l'impact de cet incendie. La reprise des vols intérieurs et du fret, c'est positif. Il est quand même très difficile de penser que ce malheureux incident aura un impact à long terme sur l'économie kényane. En particulier, parce que l'économie kényane a enregistré de très bons résultats ces derniers mois. Les chiffres du PIB du premier trimestre ont été rendus publics et ça a été une très bonne surprise avec une hausse bien plus forte que ce que beaucoup de monde attendait. »

Avant l'incendie, l'aéroport Jomo Kenyatta était déjà en travaux. Un nouvel aérogare doit être livré au deuxième trimestre 2014.

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