Kagame cherche des complices à Paris (Jean-Pierre Gauthier)
FRT - 14/02/2011
Accusé par l’ONU de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et d’actes de génocide contre son peuple, accusé de crimes de pillage des ressources minières et d’autres matières premières en RDC, le Président rwandais Paul Kagamé joue sa dernière chance pour échapper à l’étau qui l’étouffe, en entrainant plusieurs hommes d’affaires dans son écurie.
Ses proches conseillers sans foi ni loi lui ont concocté un scénario digne des brigands de la Mafia, un scénario tellement fin qu’il pourrait séduire les investisseurs cupides et naïfs à la recherche des rares zones à fort taux de croissance dans ce monde en crise économique !
A ces « amis » investisseurs, il leur présente l’Est de la RDC comme un territoire sous protectorat en jouant la carte de la proximité avec Kigali, tout en soulignant l’éloignement et l’anarchie qui règne à Kinshasa.
Ensuite il leur propose un partenariat sans faille, en exhibant toutes les garanties d’un État dont il est le seul garant. Le marché est tellement juteux que le retour sur investissement n’est que de 24 mois ! Qui pourrait résister à ce piège aux apparences d’opportunités inestimables ?
Le profit est tellement éblouissant qu’on oubli vite que ces matières pillées sont souillées de sang d’innombrables victimes dont on commence à entendre les cris de détresse.
Les investisseurs français contactés par le Général Président rwandais ignorent-ils ce drame économique du nouveau Far West africain, région qui regorge d’immenses quantités d’or, de coltan, de diamant et d’autres bois précieux.
Ne savent-ils pas que ces matières qui les intéressent sont exploitées par des miliciens de Kagamé qui sévissent impunément dans cette région ?
Ignorent-ils que depuis 1996, Kigali est devenu le lieu de transit et de blanchiment de ces matières premières dont le parrain Kagamé veuille sur tout à la manière d’un Chef de la Camorra.
Ce chef militaire qui n’avait rien lorsqu’il conquit le pouvoir en 1994 est devenu l’homme le plus riche d’Afrique centrale. Il a entre autres deux avions de luxe qu’il loue à l’État à travers un contrat de dupes, il est propriétaire d’immeubles dans les quartiers chics de Londres, et de Hong Kong, des comptes en banque dans des paradis fiscaux dont les proches estiment ses avoirs à 1 350 000 000 dollars.
Son allure d’homme austère et son tempérament taciturne déroutent plus d’un, sauf les Anglo-Saxons qui l’ont côtoyé et qui s’en éloignent dans la plus grande discrétion.
Pourquoi cette place vacante ne mériterait-elle pas d’être occupée par quelqu’un pour garder la main sur la manne congolaise !
Dans le cadre de la prétendue réconciliation, la France ne pourrait-elle pas sauter sur l’occasion sans réfléchir et succomber en même temps au charme de ce stratège cynique invétéré, en espérant réaliser des profits faramineux ?
L’appât est délicieux, la mécanique est en marche ! D’après son cabinet contacté à Kigali, le général Président va fouler le sol français vers le 12 mars où il sera accueilli avec tous les honneurs et en fanfare par le patronat français, qui l’a invité ! On oubliera aisément qu’il a été élu avec un score ubuesque, que ses opposants politiques croupissent en prison, qu’il a du sang sur ses mains !
Ce Kagamé est décidemment très malin surtout quand il « nique » la France comme dirait un rappeur enragé. Vive la France qui l’apprendra à ses dépens !
En effet, ce général dictateur ne s’arrête jamais ! Après avoir accusé les politiciens français de complicité de génocide, après avoir été le porte étendard de l’anti-France en Afrique, c’est autour des opérateurs économiques français d’être « transformés » en complices du pillages des matières premières de la RDC.
Grâce et avec le concours de ces hommes d’affaires qui méritent d’être connus par les victimes, le général Kagamé espère étouffer l’affaire de « pillage » des ressources de la RDC et continuer ainsi cette activité très lucrative en toute impunité.
Dans le cas contraire, il ne sera pas seul à la barre !
PAIX ET RECONCILIATION
Jean Pierre Gauthier
Fait à Bruxelles le 14 février 2011