JEAN-CLAUDE JUNCKER ÉLU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION EUROPÉENNE
Le chrétien-démocrate luxembourgeois Jean-Claude Juncker a été élu mardi président de la Commission européenne par le Parlement européen.
M. Juncker, désigné le 27 juin par 26 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE sur 28, a obtenu 422 voix sur 751 eurodéputés.
Le candidat devait recueillir la majorité absolue des 751 députés, soit 376 suffrages.
Il n'a pas fait le plein des voix, puisque la grande coalition entre son parti de droite, le PPE, et les socialistes, à laquelle s'était ralliée les Libéraux et centristes, faisait un total de 480 députés. Cela signifie qu'au moins une soixantaine de parlementaires ont fait défection.
D'autant qu'un certain nombre des 50 députés Verts étaient décidés à voter pour lui afin de défendre le principe, nouveau cette année, du choix du président de la Commission au sein du parti arrivé en tête des élections européennes du 25 mai, en l'occurrence le PPE.
Dans son discours avant le vote, M. Juncker s'est prononcé en faveur d'un plan d'investissements de 300 milliards d'euros pour lutter contre le chômage, et pour une Europe plus sociale.
Le président russe Vladimir Poutine a félicité mardi Jean-Claude Juncker pour son élection à la présidence de la Commission européenne, soulignant que "les relations entre la Russie et l'Union européenne sont mises à rude épreuve".
"Dans son message de félicitations, le chef de l'État russe a souligné que Jean-Claude Juncker prend ses fonctions dans une période difficile pour l'Europe", a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
"Vladimir Poutine, qui a souligné que les relations entre la Russie et l'Union européenne sont mises à rude épreuve, a cependant exprimé l'espoir qu'elles continueront à se développer activement dans l'esprit d'un partenariat stratégique mutuellement bénéfique", a-t-il poursuivi.
Les relations entre la Russie et l'Union européenne se sont gravement détériorées depuis le rattachement par Moscou en mars de la péninsule ukrainienne de Crimée, ce qui a provoqué une vague de sanctions contre des personnalités proches du Kremlin.