En RDC, l’ONU s’inquiète de l’intensification des groupes rebelles
Pour commencer, il y a le constat : dans le Nord-Kivu, depuis mai 2012, plusieurs groupes armés ont étendu leur territoire. Les ADF-Nalu et leurs alliés maï-maï contrôlent les deux tiers du territoire de Béni. Les FDLR ont repris de nombreuses localités dans le Lubero. Le chef de guerre maï-maï, Sheka, a pignon sur rue à Pinga dans le territoire de Walikalé. Dans le Masisi voisin, ses troupes et celles d'autres groupes, l'APCLS, les Nyatura ou les Raïa Mutomboki s'affrontent continuellement pour le contrôle des terres.
Repli de la Monusco sur Goma
Et parmi les facteurs qui expliquent cette expansion, il y a notamment le redéploiement des Forces armées de la République démocratique du Congo contre le M23 dans le Rutshuru. Ce qui a créé un appel d'air permettant aux autres groupes armés de s'installer dans les espaces laissés vacant par l'armée. Il y a aussi le changement de stratégie de la Monusco, après la prise du Goma en novembre 2012. Un électrochoc qui a renforcé la focalisation de l'ONU sur le M23 et son repli sur le chef-lieu du Nord-Kivu.
→ (RE)LIRE : RDC: reprise des combats entre l'armée et les rebelles du M23 dans le Nord-Kivu
Si auparavant la Monusco cherchait à être présente partout avec de petits contingents qui se voulaient dissuasifs, il n’en est plus question aujourd’hui. Désormais, il s'agit de concentrer les troupes et de frapper les groupes armés, dit-on côté onusien, et notamment avec la fameuse nouvelle brigade d'intervention créée en mars 2013. Mais depuis, elle n'est intervenue que contre le M23 fin août.
http://www.rfi.fr/afrique/20131010-rdc-onu-inquietude-intensification-groupes-rebelles