Berlusconi persiste et signe sur le "bronzage" d'Obama
Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a qualifié dimanche le président américain Barack Obama et sa femme Michelle de "bronzés", dans un discours prononcé à l'occasion de la fête de son parti à Milan (nord), reprenant une plaisanterie qui avait indigné l'opposition.
De retour de Pittsburgh, "je dois vous porter les salutations d'un homme qui s'appelle, qui s'appelle... attendez, c'était quelqu'un de bronzé: Barack Obama!", a lancé Silvio Berlusconi à son public, des ministres de son gouvernement et des sympathisants du Popolo delle Libertà (le Peuple des Libertés), son parti.
"Vous ne le croirez pas, mais ils sont deux à être allés à la plage pour prendre le soleil parce que même sa femme est bronzée!", a-t-il ajouté sous les applaudissements amusés de son auditoire, avant d'entamer un discours retraçant à grands traits le sommet du G20 et les actions de son gouvernement, notamment à l'étranger.
A-t-il été vexé par la First Lady lors du G20 pour s'en prendre cette fois non seulement au président américain mais aussi à son épouse? En effet, alors que Berlusconi voulait lui donner l'accolade, Michelle Obama a gardé ses distances, lui tendant seulement une main, sous le regard attentif de Barack Obama.
Deux précédents...
Berlusconi n'en est pas à sa première sortie douteuse sur la couleur de peau du président américain.
Quelques jours après l'élection de Barack Obama, en novembre, le Cavaliere, qui cultive un hâle constant, l'avait salué comme un homme "jeune, beau et même bronzé", un "compliment" dénoncé comme une blague raciste par une opposition indignée et considéré comme une gaffe par de nombreux médias étrangers.
Berlusconi s'était défendu en qualifiant son commentaire de "plaisanterie affectueuse", qualifiant ses détracteurs d'"imbéciles".
En mars, le chef du gouvernement italien s'était jugé de nouveau "plus pâle" que Barack Obama, qu'il considère "plus beau, plus jeune et plus grand" que lui.