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Publié par JMV Ndagijimana

NOUVELOBS.COM| 23.01.2009

Le chef tutsi de la rébellion congolaise, Laurent Nkunda, qui a été arrêté au Rwanda, est sous le coup d'un mandat international l'accusant de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) est satisfait de l'arrestation du chef tutsi de la rébellion congolaise Laurent Nkunda, détenu au Rwanda, et souhaite son extradition, a déclaré vendredi 23 janvier son porte-parole, Lambert Mende.
Interrogé sur le souhait de Kinshasa de voir Laurent Nkunda extradé pour le juger, le ministre de la Communication, et porte-parole du gouvernement a répondu : "Cela relève des autorités rwandaises, mais nous souhaitons qu'il en soit ainsi".
Pour M. Mende, l'arrestation de Nkunda s'inscrit "dans la perspective d'être présenté devant son juge naturel", la justice congolaise.
C'est "la satisfaction" car "Laurent Nkunda a fait couler beaucoup de sang dans nos provinces orientales, surtout au Nord et Sud-Kivu", a déclaré M. Mende.
"Il a systématiquement sabordé tous les efforts de pacification non violente et cherché à ridiculiser le président de la République (Joseph Kabila) et toutes nos institutions", a-t-il ajouté.
Selon Lambert Mende, l'arrestation du chef du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) est "une bonne perspective pour la paix, la sécurité et la stabilité de notre pays et une des manifestations de l'harmonisation" entre Kinshasa et Kigali.

Nkunda arrêté au Rwanda

Laurent Nkunda, en fuite devant l'offensive des armées congolaise et rwandaise qui marchaient sur son fief de l'est de la RDC, a été arrêté jeudi au Rwanda et, selon une source du CNDP, serait en résidence surveillée à Gisenyi, ville rwandaise située en face de Goma, capitale congolaise de la province du Nord Kivu.
Une offensive conjointe de soldats rwandais et congolais a commencé le 20 janvier avec comme objectif déclaré la traque des rebelles hutu rwandais, réfugiés en RDC depuis le génocide au Rwanda de 1994. Cette action a également visé les dernières positions tenues par Nkunda, en proie à une défection de la plupart de ses commandants, passés dans le camp de l'armée congolaise.

"L'état-major conjoint FARDC [armée congolaise, ndlr] et éléments RDF [armée rwandaise, ndlr] informe l'opinion publique de l'arrestation du général déchu Laurent Nkunda jeudi à 22h30 en cavale sur le territoire rwandais après avoir opposé une brève résistance à nos militaires à Bunangana", indique le communiqué signé par l'inspecteur général de la police de RDC, John Nundi.
Un mandat d'arrêt international a été lancé contre lui en septembre 2005. Il est accusé d'être responsable de nombreux crimes de guerre et crimes contre l'humanité, accusations qu'il a toujours réfuté.

Revers pour Nkunda

Les forces rwandaises et congolaises étaient arrivées ce jeudi soir aux portes de la localité congolaise de Bunangana, fief du chef de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dans la province du Nord-Kivu (situé à l'est de la RDC).
Les principaux commandants du CNDP, parmi lesquels le chef d'Etat-major, Bosco Ntaganda, avaient rallié le 16 janvier dernier la coalition FARDC-armée rwandaise, infligeant un sérieux revers au général Laurent Nkunda.
Laurent Nkunda ne s'exprimait plus publiquement depuis l'entrée en RDC mardi 20 janvier de ses anciens alliés rwandais, qui ont enlevé peu à peu ses positions.
Une offensive conjointe de soldats rwandais et congolais a commencé le 20 janvier pour traquer les rebelles hutu rwandais, réfugiés en RDC depuis le génocide au Rwanda de 1994. Elle avait aussi visiblement pour objectif de chasser Laurent Nkunda des territoires qu'il occupait dans la région du Rutshuru (Nord-Kivu) depuis son offensive fin octobre 2008 contre les FARDC qui s'était arrêtée aux portes de Goma, la capitale provinciale.

 

Commentaire d'un internaute

"Voilà l'une des façons de le mettre à l'abri contre le mandat d'arrêt international de la CPI et en même temps de le faire endosser tous les crimes perpétrés au Congo par le CNDP afin de faire bonne figure pour le Rwanda (qui l'a toujours manipulé) devant la communauté internationale. Cette tactique est l'une des vieilles armes de Paul Kagame de toujours choisir un bouc émissaire pour endosser ses propres crimes après l'avoir utilisé. C'est ce qui se passe actuellement pour les militaires accusés d'avoir assassiné les religieux à Gakurazo, alors que des éléments les plus probants démontrent que c'est Paul Kagame qui avait donné l'ordre de les tuer. Au jour d'aujourd'hui les plus haut gradés ont été relaxés même si l'accusation a interjeté appel. Toujours de la comédie!"

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