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Publié par La Tribune Franco-Rwandaise

Le ministre des Affaires étrangères avait évoqué un « risque d’apartheid », quatre jours auparavant. Une déclaration qui a mis le feu aux poudres.

Les propos de Jean-Yves Le Drian ne passent pas. Jeudi 27 mai 2021, le ministère israélien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur de France en Israël, en réaction aux déclarations du chef de la diplomatie française, d'après un porte-parole du ministère. Pour rappel, dimanche 23 mai, ce dernier avait évoqué un « risque d'apartheid » dans l'État hébreu, si aucun État palestinien ne voyait le jour aux côtés d'Israël. Le chef de la diplomatie israélienne, Gabi Ashkenazy, a indiqué à l'ambassadeur de France en Israël, Éric Danon, que les propos du ministre français étaient « inacceptables, sans fondement et déconnectés de la réalité », lors d'un entretien jeudi matin au ministère israélien des Affaires étrangères à Jérusalem.

La rencontre a été confirmée à l'Agence France-Presse par une source diplomatique française. Le ministère israélien des Affaires étrangères dit attendre « de ses amis de ne pas s'exprimer de façon irresponsable, afin de ne pas renforcer les extrémistes et les activités anti-israéliennes et antisémites » à l'étranger, a rapporté son porte-parole, Lior Haiat, dans un communiqué.

Jean-Yves Le Drian avait affirmé dimanche au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI que « si d'aventure on avait une autre solution que la solution à deux États, on aurait alors les ingrédients d'un apartheid qui durerait longtemps ». « Le risque d'apartheid est fort si on continue à aller dans une logique à un État ou du statu quo. Même le statu quo produit cela », avait-il ajouté

Netanyahou voit rouge

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait déjà fustigé, mercredi 26 mai, une « leçon de morale hypocrite et mensongère sur cette question ». Ces dernières semaines, la cohabitation entre juifs et Arabes a volé en éclats dans plusieurs villes mixtes israéliennes, au moment où Israël affrontait le mouvement islamiste Hamas dans l'enclave palestinienne de Gaza. L'armée israélienne et le Hamas, au pouvoir à Gaza, observent depuis vendredi 21 mai un cessez-le-feu après plusieurs jours de raids israéliens et de tirs de roquettes au départ de l'enclave vers le territoire israélien. Au pic de cette escalade, à Paris, des manifestations propalestieniennes rassemblant plusieurs milliers de personnes avaient été organisées, malgré des interdictions préfectorales en raison de troubles à l'ordre public

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