Sévère mise en garde de Théobald Rutihunza à Sylvestre Nsengiyumva
Suite à l’article «Thomas Nahimana, le nouveau héros «mushi» des Bahutu rwandais?!», publié par M. Sylvestre Nsengiyumva, dans le journal www.echosdafrique.com, M. Théobald Rutihunza nous demande de publier la lettre ci-après :
Monsieur NSENGIYUNVA Sylvestre,
Ayant faussement diagnostiqué la candeur bonhomme dans les gens de Cyangugu, vous prenez abusivement un fou plaisir à les provoquer, à les agresser et à les déshumaniser, sans imaginer un seul instant de quel bois ils sont capables de se chauffer, quand ils sont blessés !!!
Pour exhiber votre radicalisme répugnant à leur égard, vous répandez sur eux des fake news qui les rendraient, tous et partout, incompétents, indignes et inutiles au peuple rwandais.
Par vos attaques réglées collectivement contre eux, et vos sarcasmes ridicules, vous remuez le couteau dans leurs plaies en leur rappelant sans cesse que vos ancêtres de l’autre côté de Nyungwe ont maintes fois tenté de les assujettir en vue de les exploiter à merci, n’eut été l’endurance de leur résistance farouche. De ces expéditions ratées, personne n’a vu surgir l’économiste que vous prétendez être, quand la plupart des gens de votre région vivent sous perfusion de sève d’avocatiers. Vos fermiers sans animaux font pitié, comme vos éleveurs sans pâturages.
Toute honte bue, vous prenez sournoisement le culot de dépasser les limites du tolérable pour vous prévaloir du droit d’expression alors que celui-ci ne s’accommode jamais avec la terreur et l’agacement que vous voulez entretenir au sein des citoyens de Cyangugu. Avec ces égarements qui vous empêchent de voir où se situent les limites de vos droits, on comprend mieux les raisons de votre posthume usurpation de la fonction de premier président de Kanyarwanda exercée dignement par le regretté Fidèle Kanyabugoyi. « Dieu ait son âme ».
Evoquant la manière caricaturale de faire de la politique de certains enfants de cette zone frontalière avec les pays voisins, vous ne dissimulez point votre intention de faire d’eux, le tremplin de votre ascension politique dans les sphères du FPR, qui pourtant ne fera pas l’économie de fouiller dans votre passé de milicien au sein d’extrémistes du PSD, ces abakombozi dont on ne finit pas de compter les morts. Là se situe l’origine de la fameuse expérience politique dont vous vous vantez. Qu’y a-t-il de reluisant dans ces exactions pour compenser tant d’arrogance insensée et tant d’orgueil autocentré ?
L’analyse de vos allégations haineuses contre « les Bashi », qui pourtant abhorrent la vendetta, ne peut déboucher que sur votre intention malveillante de les inciter à venger l’ex-ministre Bucyana Martin, lâchement assassiné dans les plus atroces souffrances, que vos élucubrations plus chaotiques que poétiques, organisées en diffamations politiques, ne cessent de remonter à la surface. Oui tout le monde sait que vos moqueries sont le pendant de votre impunité. Malgré vous, elles ne parviendront pas à exciter la main des proches de cette victime, rendue molle par la vertu du pardon. Et aux gifles que vous assénez effrontément à leur joue gauche, ils vous présenteront doucement la joue droite.
Les sieurs Twagiramungu Faustin, Ndagijimana Jean Marie Vianney et Thomas Nahimana que vous ciblez tant violemment, savent qu’il y’a une route alternative à celle de Mbazi vers Byumba. Inutile de les y piéger. Ainsi éviteront-ils de succomber à la tentation de riposter à la guerre que vous leur déclarez si cruellement, sans renoncer à conduire leur caravane au-delà des confins de la forêt de Nyungwe.
Les ravages de l’humour sadique à laquelle vous vous convertissez pour caresser le FPR dans le sens de ses poils, sont autant dévastateurs que les massues cloutées des abakombozi que vous prétendez avoir abandonnées. La complétude de vos capacités de nuisance sera toujours un frein à vos ambitions d’avancement, même si les inspirateurs de vos insultes vous en donnaient la promesse. Méfiez-vous, le FPR ne vous donnera pas ce qu’il vous a refusé en 2003, comme vous le relatiez avec force détails et moult frustrations.[1]
« Qui tue par l’épée, périra par l’épée » comme nous l’apprennent les saintes écritures. Que ne nous laissez- vous pas tranquilles ?
Théobald Rutihunza
[1] Ubuhamya bwanjye bw’agahinda natewe na FPR Inkotanyi »
Sylvestre Nsengiyumva
Vidéos ci-après :
1ère partie du témoignage de Sylvestre Nsengiyumva
2ème partie du témoignage de Sylvestre Nsengiyumva