BATWA ET BAOTO DE RDC : Symbiose chasseurs-cueilleurs et planteurs chez les Ekonda et les Bolia. (Zaïre, région de l'Equateur et de Bandundu)
Etude réalisée par Erika SULZMANN•
Traduite de l'allemand par Luc BOUQUIAUX
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Daniel Vangroenweghe, Bobongo. La grande fête des Ekonda (Zaïre). Berlin, Dietrich Reimer Verlag, 1988, xvi + 332 p., bibl., cartes (« Mainzer Afrika Studien » 9).
Fruit d'une recherche menée au cours des années 1973 et 1975, cet ouvrage est consacré aux Ekonda, un des groupes Nkundo-Mongo qui occupent la cuvette centrale du Zaïre, et plus particulièrement aux festivités bobongo et iyaya qui clôturent le deuil. Après une longue introduction qui livre des informations de base (géographie, démographie, organisation sociale et politique, technologie, économie, religion) viennent trois parties. La première concerne les coutumes funéraires, la deuxième les festivités bobongo et iyaya dans une perspective historique, la troisième présente la traduction de deux textes bobongo et de deux textes iyaya.
Bien que le livre soit plutôt schématique et descriptif, on peut dégager un certain nombre de thèmes qui sont en quelque sorte implicites. Les Ekonda — comme d'autres ethnies de cette région — se caractérisent par un rapport symbiotique entre les Baoto et les pygmoïdes Batwa. Les hommes Baoto défrichent la forêt et construisent les villages avec les hommes Batwa tandis que les femmes Baoto travaillent dans les champs avec l'aide des femmes Batwa (p. 35) ; par ailleurs les Batwa interviennent dans la plupart des rituels qui marquent la vie des Baoto. Il existe entre les uns et les autres un jeu d'oppositions et d'implications réciproques : les Baoto ne mangent jamais de manioc préparé par les Batwa (p. 36) et en principe il n'y a pas de rapports sexuels ni de mariages entre eux (p. 72). Toutefois, malgré l« attitude raciste » que les premiers manifestent encore aujourd'hui envers les seconds (considérés comme une race inférieure), ils ont des liens généalogiques communs. Selon la mythologie ekonda, les Batwa sont issus du même ancêtre que les Baoto, et plus précisément du frère aîné de celui-ci ; leur infériorité tiendrait au fait qu'ils ont été maudits par leur père pour désobéissance (p. 13).
Les deux groupes habitent des secteurs différents d'un même hameau, séparés par un espace d'environ 1 km recouvert de hautes herbes et d'arbustes (p. 11). En dépit de l'infériorité affirmée des Batwa, ces derniers se sont adaptés à la culture des Baoto — ils parlent la langue lokonda — et jouent un rôle essentiel dans leur vie, surtout du point de vue rituel. Ainsi fait-on appel à eux pour tuer une chèvre avant un enterrement (p. 56) ; lorsque le chef est à l'agonie, ce sont eux qui l'achèvent, fabriquent un cercueil, font sécher son cadavre, creusent sa tombe (pp. 70-71). Baoto et Batwa partagent la victime sacrificielle, que ce soit la chèvre ou l'esclave autrefois immolé à l'occasion de la mort d'un chef, mais ce partage, toujours asymétrique, obéit à des règles précises : dans un cas les Batwa reçoivent la tête et les intestins de l'animal, dans l'autre le sang et la tête de l'esclave. C'est à eux qu'il revient de pratiquer la césarienne sur les femmes mortes enceintes (p. 91). Les Batwa, se borne à souligner l'auteur, « ont l'habitude des dépeçages peut-être parce qu'ils ont moins à craindre des bilima (génies) ».
Autres thèmes : les jumeaux à la fois honorés et craints, les causes de la mort, le traitement des cadavres et leur inhumation en direction de l'aval (vers l'ouest), l'obscénité des paroles et des gestes à l'occasion du deuil, l'abandon des tombeaux envahis par la brousse, les règles de cuisson de la chair humaine, etc.
D. Vangroenweghe s'attache enfin à reconstruire les conditions historiques qui ont donné naissance aux festivités bobongo et iyaya (biographie des fondateurs, diffusion des modèles), ainsi que leur structure qui demeure immuable malgré le renouvellement périodique du répertoire des chansons et des acrobaties de chaque équipe.
Le livre, qui n'entend pas présenter « une étude comparative de la mort et des coutumes funèbres » (p. vm), permet de mieux connaître les Ekonda et leurs pratiques funéraires, et apporte des données et des réflexions intéressantes sur des problèmes d'ordre plus général.
Francesco Remotti Université de Turin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pendjwa
Pendjwa est un secteur du territoire de Kiri, district de Mai-ndombe, province de Bandundu en République démocratique du Congo.
Ce secteur est situé au Nord du Mai-Ndombe faisant frontière avec la Province de l'Équateur.
Le secteur de Pendjwa est constitué de 5 groupements :
Pendjwa est situé en pleine forêt équatoriale et la population, constituée des Batwa et Baoto, vit essentiellement de l'agriculture, de la pêche et de la chasse.
Du point de vue religieux, Pendjwa est dans le Diocèse d'Inongo et a une paroisse au nom de Saint Étienne. Cette paroisse jadis était sous la direction des CICM (missionnaires de Scheut) depuis l'évangélisation de la région. Après le départ des missionnaires de CICM, la paroisse a été confiée aux abbés diocésains qui y sont présentement pour leur service apostolique en vue de sauver des âmes. Pendjwa est doté d'un Hôpital de grande rénommée il y a quelques années, mais actuellement, avec le départ des missionnaires de cicm et des religieuses missionnaires de l'enfant Jésus, l'hôpital a perdu ses qualités de jadis et n'a plus les médicaments pour les soins appropriés. Pendjwa vous est hospitalier.