"« Assassin », « dictateur » : le régime de Kagame de nouveau au pilori" (Africanews.com)
Un lecteur de TFR nous écrit :
"Bonjour à tous,
Africa News titrait hier 19 Février :
https://fr.africanews.com/
« Assassin », « dictateur » : le régime de Kagame de nouveau au pilori
« Les lanternes de la bonne gouvernance et du respect des droits de l’homme se sont posées ces jours-ci sur le régime du président Paul Kagame, éreinté par une affaire « d’assassinat » et une autre de pression sur les médias. »
Mais s’il n’y avait que cela …
Depuis l’automne dernier c’est une véritable « annus horribilis » pour Kagame, des révélations qui se succèdent qui viennent jeter une lumière aveuglante sur la réalité du régime rwandais et l’incroyable désinformation concoctée par la plupart de nos médias francophone, voire la plupart des universitaires francophones.
En effet, et il faudrait en faire un recensement plus précis et plus documenté , nous avons eu droit depuis octobre dernier :
- A la relaxe définitive par la Cour de Cassation du Père Wenceslas, relaxe qui démontre le bien fondé des engagements de Pierre Péan pour le défendre et les pratiques du « syndicat des délateurs » au service de Kigali :
- Aux révélations au Canada, en Australie et en Belgique sur les commandos de la mort pilotés depuis les ambassades rwandaises,
- A l’espionnage par Kigali des opposants au régime de kigali via le « craquage » de Whataspp grâce à une société barbouzarde israelienne,
- Aux révélations de Charles Onana dans son ouvrage récent « Rwanda : La vérité sur l’opération Turquoise » sur les mensonges grossiers contre le gouvernement français de F. Mitterrand, contre l’armée française et contre l’opération Turquoise accusés de complicité voire de participation active au génocide ce qui constitue le fonds de commerce depuis des années des relais français de Kigali : Survie, Egam, la FIDH, la LDH, la Licra, nombre de médias francophone et d’universitaires et ce qui est, en plus, le moyen de chantage de Kigali pour tenter de saboter l’enquête sur l’attentat contre l’avion d’Habyarimana,
- Aux révélations de Judi Rever sur Bisesero : son enquête très fouillée démontre que c’est le FPR qui massacrait à Bisesero et cela détruit totalement les attaques odieuses contre les militaires de Turquoise accusés d’avoir laissé massacrer des tutsi à Bisesero,
- Aux révélations sur les pratiques de L. Mushikiwabo à la tête de l’OIF, elle qui twitte plus souvent en kinyarwanda ou en anglais à la gloire de Kagame et du Rwanda plutôt que pour faire la promotion de l’OIF et qui, visiblement, n’a pas perdu ses bonne habitudes barbouzardes, cf les problèmes que son ex – dircab a eux avec son conseiller « spécial », voire même très spécial, cf son CV,
- A l’annonce de deux plaintes internationales déposées, l’une en Suisse sur les « violations des lois de la guerre » en RDC visant le RCD – Goma, faux nez de Kigali, l’autre aux USA où une organisation de défense des droits de l’Homme accuse Apple, Microsoft, Tesla, la maison mère de Google et Dell de profiter du travail d’enfants dans les mines de cobalt en République démocratique du Congo et a lancé une action collective à leur encontre aux Etats-Unis.
- A un regain d’intérêt pour le rapport Mapping, comme le demandait le Dr Mukwege lors de la remise du Prix Nobel à Oslo en Décembre 2018.
La lecture du rapport Mapping et les statistiques de lecture sont très explicités :
L’APR (armée patriotiques rwandaise de P. Kagame) est citée pour des crimes de guerre des crimes de guerre et crimes contre l’humanité environ 800 fois dans les 561 pages du rapport; il est expliqué que ces crimes pourraient être qualifiés de crimes de génocide devant un tribunal adéquat… qui n’a jamais été mis en place. Pourquoi ?
Extraits du rapport Mapping page 14 :
28. La question de savoir si les nombreux graves actes de violence commis à l’encontre des Hutu (réfugiés et autres) constituent des crimes de génocide a soulevé de nombreux commentaires et demeure irrésolue jusqu’à présent. De fait, elle ne pourra être tranchée que par une décision judiciaire basée sur une preuve ne laissant subsister aucun doute raisonnable. À deux reprises, en 1997 et en 1998, des rapports de l’Organisation des Nations Unies ont examiné s’il existait ou non des crimes de génocide commis à l’encontre des Hutu réfugiés et autres réfugiés au Zaïre devenu la RDC.
Dans les deux cas, les rapports ont conclu qu’il existait des éléments qui pouvaient indiquer qu’un génocide avait été commis mais, au vu du manque d’informations, les équipes d’enquête n’ont pas été en mesure de répondre à la question et ont demandé qu’une enquête plus approfondie soit menée27. Le Projet Mapping s’est également penché sur cette question, conformément à son mandat et en a fait les observations suivantes. 29. Au moment des incidents couverts par le présent rapport, la population hutu au Zaïre, y compris les réfugiés venus du Rwanda, constituait un groupe ethnique au sens de la Convention susmentionnée. Plusieurs incidents répertoriés semblent indiquer la possibilité que les multiples attaques visaient les membres du groupe ethnique hutu comme tel, et non pas seulement les criminels responsables du génocide commis en 1994 à l’égard des Tutsi au Rwanda et qu’aucun effort n’avait prétendument été fait par l’AFDL/APR pour distinguer entre les Hutu membres des ex-FAR et les Hutu civils, réfugiés ou pas. 30.
L’intention de détruire un groupe en partie est suffisante pour constituer un crime de génocide et les tribunaux internationaux ont confirmé que la destruction d’un groupe peut être limitée à une zone géographique particulière28.
Et bien sûr à la défaite en rase campagne de la BBC et de Kigali suite au licenciement du journaliste congolais de BBC Afrique accusé, deux mois et demi après, et sur plainte de Kigali de ne pas avoir respecté les standards BBC en interwievant Charles Onana : la mobilisation africaine voir mondiale qui va bien au-delà du milieu journalistique est une gifle assénée à la BBC qui a cédé au chantage de Kigali, visiblement plus préoccupée par la tenue du sommet du Commonwealth à Kigali, (Kigali qui a hérité de la Francophonie via E. macron …Cherchez l’erreur …), que de la liberté de la presse :
Ce licenciement, de toute évidence injustifié car l’ITW de C. Onana avait été validé par la hiérarchie de J. Matand, démontre à l’envie que les révélation de Charles Onana dans on ouvrage récent gênent terriblement Kigali … et ses relais occidentaux .
· Etc.
Et il y a eu la parution d’un dossier de synthèse ridiculisant des années de désinformation médiatique voire universitaire sur le Rwanda :
« 10 choses à savoir sur le Rwanda... afin de ne plus se faire piéger (28/10/2019) »
https://www.cermf.org/10-
qui pointe l’étendue de la désinformation permanente dans les pays occidentaux sur la réalité du régime de Kigali et le décalage entre ce que nous racontent les médias mainstream, voire la production universitaire et la réalité rwandaise :
« Si tous les pays du monde, y compris les pays occidentaux, pratiquent la propagande d’une manière ou d’une autre, ce qui est différent dans le cas du Rwanda est que le régime à la tête de ce pays se livre à un usage excessif de cette arme de communication. Une méthode qui nous rappelle celle de certains pays communistes de l’époque de la guerre froide, et un niveau de propagande qui n’avait encore jamais été atteint par un autre pays africain ».
Face à toutes ces révélations accablantes pour le régime de Kigali qu’ont fait nos médias « dominants » qui se sont toujours montrés depuis des années des fidèles vecteurs de la désinformation concoctée à Kigali et ailleurs au profit de la dictature rwandaise : le Monde, Libération, le Figaro, Mediapart, La Croix, l’Humanité, France Télévisions, Radio – France, etc . Il se taisent, eux si prompts à relayer les moindre fake news au profit de Kigali.
Qu’ont fait les universitaires francophones qu’ils soient engagés derrière Kigali, ceux qui ont été qualifiés par certains de leurs pairs « de compagnons de route de Kagame » et « d’amis démocrates des dictateurs» , ou « neutres » ? Il se taisent … quand ils n’essaient pas de discréditer, ceux qui font avancer la connaissance dans ce dossier, donc la vérité, les Judi Rever, Charles Onana, et ce avec des accusations « négationnistes » , « révisionniste », jamais étayées par des arguments irréfutables.
Et que dire de cet article consternant de complaisance qu’a publié le Point le 14 Février dernier :
https://www.lepoint.fr/
"Charismatique, visionnaire, secret, respecté, craint, tyrannique : Paul Kagame est l'un des dirigeants les plus compliqués à cerner de ce XXIe siècle. Et pourtant celui qui dirige le Rwanda depuis près de vingt ans a fait passer son pays, après l'un des pires génocides de l'Histoire, au statut de modèle pour l'Afrique et bien au-delà. Grâce à quoi, et à quel prix ? Le Point s'est rendu à Kigali pour comprendre le « miracle rwandais"…
Cet article n’est visiblement pas autre que du publi-reportage, et qui ne peut que démontrer la fébrilité de Kigali …
Enfin depuis fin Janvier, on note un vif regain d’attaques par les médias de Kigali du gouvernement de François Mitterrand, des militaires français et de Turquoise : il n’est pas besoin d’être un fin analyste pour noter la corrélation entre ce regain d’attaques et la tenue de l’audience devant la Chambre de l’instruction de ce non – lieu valant accusation comme l’a qualifié avec pertinence Bernard Lugan :
http://francegenocidetutsi.
Malgré la patte du politique sur cette décision de justice, la faiblesse évidente de l’argumentation de ce non – lieu , les arguments sans doute avancés par les avocats des parties civiles pour le mettre à bas, les délais que se sont octroyés les magistrats, doivent inquiéter Kigali qui fait donner l’artillerie lourde pour rappeler au gouvernement français sa capacite à faire chanter la France …
Bonne lecture. Bien à vous.
Un lecteur de TFR