FRANCE/RWANDA : LE COMBAT DE LOUISE MUSHIKIWABO
Voici une Secrétaire Générale de l'Organisation Internationale de la Francophonie qui, au lieu de travailler à la promotion de la langue et de la culture française, s'est confortablement installée au 19-21 avenue Bosquet dans le 7ème arrondissement de Paris avec l'intention de nuire aux intérêts de la France et des Français. Il s'agit de Madame Louise MUSHIKIWABO, ancien Ministre des Affaires Etrangères du Rwanda et bras droit du Général Paul Kagame, accusé par ses compagnons d'armes d'avoir commandité et exécuté l'attentat terroriste du 06 avril 1994, acte unanimement reconnu comme détonateur du génocide des Tutsis du Rwanda.
Lorsqu'en date du 18/10/2016 les juges anti-terroristes français Jean-Marc Herbaut et Nathalie Poux décidaient de rouvrir l'instruction du dossier sur l'attentat terroriste du 06/04/1994 et que dans ce cadre ils entendaient le témoin James Munyandinda qui accuse Paul Kagame, la tension entre Paris et Kigali est montée d'un cran. En effet, après l'audition du témoin James Munyandinda, les deux juges émirent une convocation formelle au ministre rwandais de la défense du Rwanda à cette époque à savoir le général James Kabarebe en vue d'une confrontation avec le témoin à charge Munyandinda. La décision de faire comparaître à Paris le général Kabarebe avait été interprétée par le dictateur Kagame comme une incendiaire provocation de la part de l'Etat français. En guise de représailles, il alla requérir le cabinet d'avocats américains Cunningham Levy Muse afin que ceux-ci fassent une investigation à charge pour établir la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis du Rwanda en 1994.
C'est ainsi que ledit cabinet d'avocats rendit public, en date du 21/10/2017, un rapport préliminaire faisant état d'un soutien de la part de hautes autorités civiles et militaires françaises aux forces qui ont commis le génocide du Rwanda en 1994, que ce soit les militaires des Forces Armées Rwandaises (FAR) et les miliciens Interahamwe (jeunesses de l'ancien parti-Etat MRND). Ledit rapport, cependant, fut unanimement jugé comme n'apportant rien de nouveau à l'état de la question, puisque le cabinet susdit n'a travaillé que sur la base de matériaux habituels à savoir le rapport de l'Enquête parlementaire (Rapport Quilès, 1998) et des documents existants tels le rapport Mucyo, le Rapport Mutsinzi, etc. Le rapport Muse recommandait une enquête plus approfondie qui déterminerait avec précision ce qu'aurait été l'apport véritable de la France aux forces génocidaires depuis le début de la guerre menée de l'Ouganda par le FPR de Paul Kagame.
Cependant, aussitôt que le rapport Muse fut rendu public, la ministre des Affaires Etrangères de cette époque, Louise Mushikiwabo actuelle Secrétaire Générale de la Francophonie, convoque les journalistes rwandais et étrangers en poste à Kigali pour se livrer à un véritable lynchage médiatique contre la France. Elle a notamment déclaré : "Nous avons des preuves irréfutables en quantité sur l'implication de la France dans le génocide des Tutsis du Rwanda ; à la base de ce rapport des avocats américains, nous poursuivrons nos enquêtes de sorte qu'il y aura de multiples rapports tous unanimes sur la responsabilité de la France ; je peux vous assurer que les mandats d'arrêt internationaux vont être rendus publics incessamment. L'étape qui suit maintenant est l'approfondissement des preuves accablantes dont nous disposons déjà sur l'une ou l'autre autorité française, et je peux même vous assurer que pour certains les mandats d'arrêt internationaux sont en train d'être confectionnés. Cette guerre ne peut prendre fin : si la France préfère le combat du déni, alors cette guerre continuera sans répit, car étant donné que nous l'avons préparée depuis de nombreuses années, nous sommes prêts à la poursuivre pour toujours." Je signale que déjà depuis le 31/10/2016, la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG) avait rendu public une liste de hauts gradés de l'armée française suspectés d'avoir trempé dans le génocide des Tutsis.
Ainsi donc Louise Mushikiwabo qui, en octobre 2018, a reçu des mains du Président français Emmanuel Macron les clés de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) au détriment de la canadienne Michaelle Jean, est la même qui, à peine une année auparavant avait déclaré "une guerre perpétuelle" à la France à qui elle impute, sans autre forme de procès, une responsabilité directe dans le génocide des Tutsis du Rwanda en 1994. Désormais, l'on sait pourquoi Paul Kagame, auteur présumé de l'attentat terroriste du 06/04/1994 reconnu comme déclencheur du génocide des Tutsis du Rwanda, l'a installée à Paris : elle doit animer et coordonner les actions des structures, associations et réseaux qui accusent injustement la France d'implication dans le génocide des Tutsis du Rwanda. Ironie de l'histoire, le pays du Général De Gaulle est le seul au monde qui a eu le courage d'intervenir au Rwanda, dans le cadre de l'Opération Turquoise sur mandat de l'ONU, pour sauver des vies, au moment où le reste de la communauté internationale décidait d'abandonner à la mort les femmes et enfants du Rwanda.
Innocent Biruka, ce 28/03/2019
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