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Publié par TFR_INFO

Dans son livre "LES LARMES DE L'HONNEUR" Jacques Hogard réhabilite l'opération turquoise au Rwanda

Jacques Hogard n’est pas homme à reculer. Ni à plier sous la pression. Une affaire de famille. Son père, le Général Hogard, fut jeune officier pendant la Seconde Guerre mondiale, puis a servi 8 ans en Indochine, avant l’Algérie. Portant déjà le prénom de son père, la voie du fils était toute tracée. Colonel à La Légion Etrangère, après avoir participé à la plupart des interventions en Afrique, puis au COS, le Commandement des Opérations spéciales au Kosovo, Jacques Hogard était au Rwanda le chef du groupement Sud de «Turquoise», où je l’ai rencontré pendant l’été 1994. Une opération autorisée par l’ONU,  aujourd’hui encore dénoncée par le président Kagamé qui dirige son pays d’une main de fer, et par ses partisans dans l’hexagone qui accusent la France, et son armée, de génocide. En 2005, Hogard avait écrit le récit de sa mission dans un pays en guerre ou il mettait les pieds pour la première fois. Ulcéré par les rapports du gouvernement rwandais et les faux témoignages de plus en plus rocambolesques des « exactions » françaises, il publie 11ans après « Les larmes de l’honneur »  avec de nouveaux détails et des précisions qui démontent ces « révélations », y compris celles d’un ancien subordonné qui affirme avoir reçu un « ordre d’opération » pour un raid imaginaire sur la capitale.

L'opération turquoise a sauvé des milliers de vie

Outre son récit passionnant « vu de l’intérieur », Hogard dénonce cette surenchère tous azimuts contre les soldats français et donc ses légionnaires, que j’ai vu exfiltrer des Tutsis menacés par les génocidaires hutus. Sans état d’âme. Presque tous n’étaient jamais venus au Rwanda , et découvraient les mots Hutu et Tutsi. Même Alain Juppé , à l’époque ministre des affaires étrangères de la cohabitation de François Mitterrand accusé lui aussi de complicité de génocide, n’est pas épargné. Il est mis en cause pour, selon ses détracteurs français souvent thuriféraires du régime autocratique rwandais, d’avoir favorisé l’exfiltration des génocidaires hutus. Alors que l’objectif du gouvernement français de l’époque, et des soldats sur le terrain , était de défendre une zone humanitaire sûre. Une opération qui a sauvé, quoiqu’on en dise, des milliers de vie. Même si des génocidaires ont profité de l’exode des réfugiés hutus pour se réfugier dans l’ex-Zaïre, le pays voisin. Ils furent ensuite massacrés par dizaines de milliers au cours des opérations de représailles des Forces patriotiques tutsies lancées à leur trousse par le nouveau président, Paul Kagamé, qui venait de prendre le pouvoir . 

Vidéo : Rwanda : le risque d'une nouvelle brouille entre Paris et Kigali

Hasard du calendrier, l’ouvrage de Jacques Hogard tombe au moment où l’enquête sur l’attentat contre l’avion de son prédécesseur hutu qui déclencha le génocide, vient d’être relancée. Les juges français vont entendre en Afrique du Sud où a fui l’ancien chef d’Etat-major rwandais, cité dans le livre, qui a survécu à deux tentatives d’assassinat, comme d’autres transfuges entrés en dissidence et toujours pourchassés par les sicaires du président Paul Kagamé. Ce dernier a changé la constitution afin de briguer un nouveau mandat de 7 ans, après 22 ans de pouvoir absolu. Connaissant tous ses secrets, cet officier rwandais membre pendant des années du premier cercle de son président avant de faire défection, affirme avoir des preuves de la responsabilité directe du président Paul Kagamé dans cet attentat. Jacques Hogard rappelle dans son livre les méthodes du régime avec ses opposants et décrit les conditions de détentions des dissidents , détenus dans la sinistre prison « 1930 » de Kigali. Jacques Hogard leur rend hommage , comme à ses légionnaires qu’il commanda durant ce terrible été. Son père n’est pas oublié. Il le remercie dans les dernières lignes de son livre de lui avoir transmis sa vocation pour le métier des armes et surtout de lui avoir inculqué  « le sens des valeurs qui en font la noblesse , ainsi que l’amour de l’Afrique et des Africains ».

«Les larmes de l’honneur. 60 jours dans la tourmente du Rwanda» de Jacques Hogard . Ed Hugo.Doc 

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