Les avocats ont-ils le droit de tout faire? Peuvent-ils être poursuivis et jugés, comme complices d'un crime ou d'un délit?
Le tribunal a rappelé que «le recours et l'assistance d'un avocat (étaient) constitutionnellement garantis», et que le délit d'aide au séjour irrégulier ne pouvait lui être reproché tant que l'avocat agit de façon «régulière».
Or selon les jugess, l'avocat dont question avait "fait de la traque aux erreurs de procédure commises par la Police aux frontières (PAF) une petite industrie", et il était «au courant des pratiques du réseau» avec lequel il a travaillé".
Pour les passeurs, le recours à lui était un «plan B» qui entrait en action lorsqu'échouait le «plan A» --faire sortir les sans-papiers qui arrivaient à Roissy en les guidant par téléphone portable à travers les dédales de l'aéroport-- et qu'ils étaient interpellés.
Sa prestation faisait partie "d'un ensemble intégré de services» vendus par les passeurs aux migrants, à prix fixe et déterminé à l'avance", ont relevé les juges. Ils lui reprochent aussi d'avoir «suscité la recherche et la production de faux garants», c'est-à-dire des personnes prêtes à attester, contre rémunération, qu'elles avaient l'intention d'héberger le sans-papier.
CAS 2 : Avocat condamné pour complicité dans l'évasion d'un braqueur
Avocat condamné par la cour d'assises de Paris, pour "complicité" dans le dossier relatif à l'évasion de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) en 2003 d'un de ses clients, un braqueur multirécidiviste. (Source)
Conclusion :
L'implication de Maître Maingain dans le coup d'éta de mai 2015 au Burundi pour renverser un Chef d'Etat légalement élu par le peuple de ce pays appartient au passé. Il est cependant permis de se poser des questions quant à son véritable rôle aux côtés des putschistes, et surtout quant à son commettant pour avoir servi de porte-parole de fait du Général Niyombare.
En posant ces questions, nous ne voulons pas nous mêler des affaires intérieures burundaises, même si nous serions légitimement autorisés à le faire. Un coup d'Etat violent entraînant la mort de centaines d'innocent n'est pas différent des autres actes de terrorisme que nous vivons au quotidien à travers le monde. Et, en la matière, autant Maître Maingain, citoyen belge, a tout à fait le droit de se préoccuper du respect des droits de ses clients burundais, autant nous, citoyens de la Région des Grands lacs, avons le droit de poser des questions, face aux catastrophes humanitaires provoquées par des actions d'aventuriers, qu'ils soient civils ou militaires, burundais, rwandais, congolais ou belges.